lundi, septembre 30, 2024
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Journée internationale de lutte contre la torture : la société civile dénonce le non-respect des droits de l’Homme à Kankan

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Ce samedi 26 juin 2021 marque la journée internationale de soutien aux personnes victimes de torture. A Kankan, c’est la maison des jeunes qui a servi de cadre à la célébration de cette journée en présence des autorités locales et la ministre de la Citoyenneté et de l’Unité nationale. Les acteurs de la société civile de la région de Kankan ont profité de l’occasion pour dresser un tableau sombre des droits de l’homme à Kankan, a constaté Laguinee.info à travers sa correspondante basée sur place.

Dr Lounceny Chérif, président du conseil régional des organisations de la société civile en avait gros sur le cœur. Il a mis un accent particulier sur le non-respect des droits de l’Homme et le droit des enfants. « Les populations qui sont encore rattachées aux coutumes sont en train de poser tous les jours des actes qui ne sont que des violations des droits de l’Homme. Lorsque vous sillonnez Kankan, vous rencontrer des jeunes enfants qui sont en train de vendre des sachets d’eaux, or dans la déclaration universelle des droits de l’Homme, ces enfants ont droit à l’instruction, nous les privons de ça pour les mettre dans la rue avec toutes les conséquences que cela engendre. Aussi, dans nos zones minières, les populations ont tendance à se rendre justice, des images très choquantes sont envoyées sur la toile. Il y a des gens qui sont brûlés dans notre région, des présumés voleurs sont battus à sang avant l’arrivée des forces de sécurité. Cela n’est pas normal, seule la justice peut se prononcer sur la situation d’un suspect, mais on se fait justice. Dans certaines familles des femmes sont battues, molestées et parfois même en état de famille. C’est encore des violations des droits de l’Homme », a-t-il dit.
Dr Patrice Vahard, représentant et chef du bureau du Haut-commissariat des droits de l’Homme en Guinée précise que les tortures et les autres formes de peine et de traitements inhumains et dégradants sont interdits à travers le monde. « Je voudrais vous parler de l’interdiction de la torture et de toutes les autres formes  de peines et de traitement inhumains, cruels et dégradants. Au niveau mondial, la torture, les autres peines cruels et traitements dégradants sont interdits, c’est reconnu à travers le monde entier. La torture est un crime qui est imprescriptible, parce qu’elle brise des vies, des familles et des communautés. L’impunité des personnes qui sont responsables de la perpétuation, de l’instigation, du consentement ou de l’encaissement à la torture ou au mauvais traitement nuit gravement à l’efficacité de l’interdiction de la torture et du mauvais traitement ».
La ministre de la Citoyenneté et de l’Unité nationale, Dr Zalikatou Diallo a lu une déclaration dans laquelle, elle a énuméré quelques efforts fournis par le gouvernement. « La célébration de la journée de soutien aux personnes victimes de tortures intervient en Guinée dans un contexte de grandes réformes engagées par le gouvernement pour éradiquer de façon définitive cette pratique. A titre nous pouvons citer entre autres : les grandes réformes engagées au niveau de la justice et les services de sécurité ; l’érection de la torture en infraction pénale dans l’actuel code pénal conformément aux recommandations de l’examen périodique universel ; les sanctions judiciaires prononcées contre les auteurs de ces actes. Ces réformes ont permis d’aboutir à des avancées… », a-t-elle laissé entendre
Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info
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