dimanche, novembre 24, 2024
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Affaire patriarche à N’Zérékoré : le porte-parole de l’union Kpélé hausse le ton 

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L’épisode concernant l’installation du nouveau patriarche de la région forestière est loin de connaître son épilogue. Quelques mois déjà après le décès du précédent, l’on a toujours du mal à rendre le successeur consensuel. Mais ce samedi 26 juin 2021, le président de l’union Kpélé, une des ethnies de cette partie de la Guinée, a haussé le ton. D’après lui, le statut de patriarche est une affaire coutumière et non administrative, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.

« L’union Kpèlè, en connivence avec les sept (7) grandes familles Zogbèlemou, ont pris l’initiative, après la mort du patriarche feu Molou Holomo Hazaly Zogbèlemou. C’était une logique que les  sept (7) familles Zogbèlemou se retrouvent pour désigner ou choisir un patriarche qui veut remplacer le feu Molou Holomo hazaly Zogbèlemou. C’est tout à fait une logique. La ville de N’Zérékoré ne pouvait pas rester comme ça sans patriarche. Les sept (7) familles Zogbèlemou accompagnées de l’union Kpèlè, se sont retrouvées. Il y a eu des assises par ci et par là, ça et là et le fils du terroir, le notable qui a été retenu, c’est la personne du colonel Goékoya Lambert Zogbélèmou. C’est lui qui a fait le consensus de tous les participants qui ont pris part à cette rencontre. Mais le problème de patriarche, je voudrais rappeler à tout et chacun, que ça ne se fait pas par nomination, ça ne se fait pas par décret, ce n’est pas un problème administratif mais plutôt un problème coutumier, une affaire coutumière. C’est de manière coutumière que les parents habilités à prendre part à cette séance de choix qui étaient réunis, ont donc, à partir d’un certain nombre de critères, choisi le colonel Lambert Goékoya Zogbélèmou. C’est ce problème qui fait couler beaucoup plus de salive que d’encre dans la cité Zaly. Personne ne pourra donc empêcher les Zogbélas et les Kpèlès de choisir leur patriarche, car ce problème de choix de  patriarche relève exclusivement des sept (7) familles Zogbélèmou et de la communauté kpèlè », réagit Atanas Kourouma, porte-parole de l’union Kpèlè

Dans la déclaration, l’entourage du patriarche décédé est ouvertement accusé d’être le meneur de la secousse autour du choix du successeur.

 « Les personnes qui ont d’ autres intentions veulent à tout prix faire croire à tout le monde que les Zogbélas ne se sont pas compris par rapport à ce choix. Je voudrais dire à ces gens de mettre de l’eau dans leur pot de vin, que les Zogbélas, au contraire, ne sont même pas en conflit mais plutôt les Zogbélas qui sont en conflit avec l’ancien bureau des sages qui était dirigé par le vieux feu Molou Holomou Hazaly.  il faut que ça soit claire à ce niveau.  Et aujourd’hui ils ont peur de quoi? Parce que la confusion qu’ils semaient auprès du vieux. Parfois ils parvenaient à le dérouter. Ils sont convaincus et conscients que cela ne se répétera plus avec le colonel Lambert Goékoya. Raison pour laquelle, ils s’affolent aujourd’hui. Ils se constituent en clan et ils se disent Zogbelemou alors qu’ils ne le sont pas. Il faut que ce soit clair pour tout le monde. Il n’y a pas de conflit entre les Zogbélas. S’il y en a, c’est entre les membres de l’ancien conseil des sages du vieux Molou Holomo Hazaly et les sept (7) familles Zogbelemou. Mais cela n’est secret pour personne. En de pareilles circonstances, il y a des exemples à Kankan. Quand un patriarche meurt, le choix, quelle est la famille qui est habilité à le faire? Cela est connu de  tout le monde. Et lorsque les gens mal intentionnés viennent à Nzérékoré pour semer la pagaille, du trouble, on nous dit dans ce cas précis que N’Zérékoré est une zone spéciale. Donc cela veut dire qu’à N’Zérékoré, tout le monde peut faire de n’importe quoi, mais on est appelé à dire à ces gens que c’est à Nzérékoré, tel que ça se passe dans les autres préfectures, c’est de la même manière. C’est cette même logique qui est appliquée dans les autres préfectures qui doit être à N’Zérékoré. N’Zérékoré n’est pas autre, Nzérékoré c’est une partie de la Guinée », explique le porte-parole de l’union Kpèlè.

Jean Victor Mamy pour Laguinée.Info

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