lundi, septembre 30, 2024
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Conakry : immersion dans un atelier de fabrication de marmites

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Utilisées pour les ménages, les marmites ont de nos jours une place importante dans le quotidien des guinéens. A Conakry, par manque de moyen et de soutien financier, les fabricants se servent des hangars comme lieux de travail. L’autre casse-tête auquel ils sont confrontés, c’est la rareté de la matière première à partir de laquelle la fabrication s’opère. Ces réalités sont le résultat d’un constat fait par l’un des journalistes de Laguinee.info. Ce dernier s’est même rendu dans un atelier de production de marmites pour en savoir plus sur ce métier.

Hafia est l’un des quartiers de Conakry  où plusieurs ateliers de fabrication de marmites sont installés. Sur place, notre reporter a rencontré un homme qui exerce ce métier depuis 20 ans. En plus d’énumérer les difficultés auxquelles il est confronté, il indique son atelier produit par commande.« Nous fabriquons des marmites si nous gagnons les métaux. Sans les métaux on ne pourra pas fabriquer. Nous les gagnons difficilement avec les clients. Des métaux qui proviennent des boîtes de conserves, des radiateurs, des moteurs usés des engins roulants que nous allons fondre pour obtenir le métal pur. C’est à l’aide de ce métal pur que nous fabriquons beaucoup d’objets à savoir des marmites, des casseroles,des cuillères, etc. Nous les fabriquons en fonction de la demande des clients. Vous voyez ce genre de marmites, seul en Guinée on les fabrique. Donc il y a certains qui viennent des autres pays lancer leur commande et aller revendre ailleurs. Certains aussi, c’est pour revendre à Conakry, dans les différents marchés. Nous, nous ne faisons que fabriquer », explique Mamadou Lamarana Bah, détenteur d’un atelier de fabrication de marmites dans le quartier Hafia.

Fabriquer des marmites n’est pas sans conséquence désagréable sur la santé de celui qui s’en charge. Au contraire, c’est un travail qui provoque souvent des maux de tête. L’interlocuteur évoque comme cause la chaleur constante avec le feu, la chaleur et la fumée.

« La chaleur du feu nous donne souvent des maux de tête. En plus, la fumée nous fatigue. Lors de la liquéfaction des métaux, la fumée se dégage. On est obligé d’aller tout temps à l’hôpital pour des soins. C’est un travail à haut risque. C’est pourquoi nous demandons à l’État et aux personnes de bonne volonté de nous aider à moderniser ce secteur, car tout ce que nous faisons, nous le faisons avec nos propres mains. Nous ne disposons d’aucune machine moderne.  Seul notre secteur qui est en retard de telle sorte », indique-t-il. 
Notre reporter s’est intéressé aussi aux revendeurs de marmites. Mamadou Korka Bah est celui sur qui il est tombé. Ce dernier fait savoir que les prix varient en fonction des types de marmites. « Moi je ne fabrique pas les marmites. Je ne suis qu’un revendeur.  A chaque fois que je vends une marmite, je lance une autre commande. La marmite la moins chère avec laquelle on peut préparer un et demi kilogrammes de riz, est  à 50.000 francs guinéens. Si c’est pour 1 kilogramme de riz, c’est à 70.000 francs guinéens. Si c’est la paire, c’est-à-dire une marmite pour le riz et une autre pour la sauce, c’est à 120.000 francs guinéens. La plus chère est vendue à 1.500.000 francs guinéens. Elle peut contenir 50 kilogrammes de riz. C’est la plus grande marmite », précise-t-il. A en croire un autre fabricant de marmites, la rareté des métaux est due à la concurrence avec certaines usines de Coyah et Dubreka qui nécessitent la même matière première pour leur fonctionnement.Ibrahima Foulamory Bah pour Laguinee.info

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