La journée mondiale de lutte contre la drépanocytose a été dédiée aux actions humanitaires samedi 19 juin 2021, à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia. A cette occasion, l’association des drépanocytaires de Guinée (DREPA-Guinée) en partenariat avec l’ONG « La petite sœur des drépanocytaires » et le centre médical SOS drépano-Guinée, ont organisé une campagne d’information, de sensibilisation, de dépistage et de don de sang a constaté un journaliste que Laguinee.info a dépêché sur place.
En plus de la sensibilisation, cette activité a pour objectif aussi de venir en aide aux malades drépanocytaires, leur expliquer les enjeux de cette maladie, y compris l’importance du don de sang, selon la présidente de l’ONG »La petite sœur des drépanocytaires ».
«Cette journée du 19 juin est célébrée chaque année. Alors, au nom de l’ONG, nous avons pu sensibiliser la population, précisément à l’université Général Conté», a expliqué Zeïnab Simankan.
Dans sa prise de parole, Salematou Nabé, responsable du centre médical Drépano-Guinée a expliqué de façon détaillée, ce que c’est que la maladie de drépanocytose. Docteur Nabé a également démontré le lien qui existe entre la drépanocytose et le don du sang ou le dépistage.
«La drépanocytose est une maladie due à une anomalie de la constitution du globule rouge qui, au lieu d’être arrondi devient courbé. L’usine qui fabrique les globules rouges s’appelle la moelle osseuse. Chez le sujet sain, cette usine fabrique des globules rouges contenant de l’hémoglobine A. La durée de vie de ces globules rouges des sujets sains est de 120 jours alors que l’usine des drépanocytaires fabrique des globules contenant de l’hémoglobine S, qui a une durée de vie d’à peine 30jours et dans certaines situations, cette durée devient très haute dans les cas par exemple des fièvres infectants et effort physique. En ce moment, seul un don de sang urgent peut sauver le malade. Mais à tout moment, les drépanocytaires sont exposés au manque du sang et le fait de la chambre nationale de la transfusion sanguine ne suffit pas à couvrir les besoins de tous les malades», a-t-elle expliqué.«Je lance un appel à des personnes volontaires, aussi à l’État, au ministère de la santé…, d’impliquer la drépanocytose comme une priorité dans le plan national du développement sanitaire et que nous les drépanocytaires, nous ayons plus de soins et des soins adéquates. Il y a beaucoup de mes amis qui en souffrent et il faut une évacuation. Nous aimerons qu’il y ait une coopération entre la Guinée et d’autres pays pour faciliter l’accès à des chirurgiens, pour venir faire des interventions chez nous…», a invité Saliou Keïta, secrétaire administratif de l’ONG, et drépanocytaire.
Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info