jeudi, octobre 3, 2024
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Grâce pour « Grenade » et Madic 100 Frontières : « c’est l’expression d’une dictature assumée par la rançon » 

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Il faut toujours se réjouir que des personnes injustement incarcérées pour leur opinion soient libérées. C’est pourquoi, nos compatriotes Boubacar Diallo « Grenade » et Madic 100 Frontières méritent d’être salués pour leur courage et l’abnégation qu’ils ont fait montre durant le temps de la détention illégale et prolongée qu’ils ont subie.  En aucun moment, ils ne devraient être blâmés pour avoir un certain moment souhaité recouvrer la liberté à défaut d’une justice « JUSTE et ÉQUITABLE  » pour eux.

L’une des leçons à retenir aujourd’hui c’est que nous sommes désormais en train d’outrepasser le maquillage démocratique pour être de plain-pied dans la dictature.  Dans ce deuxième cas de figure,  la règle est simple : Dans une dictature, la règle c’est « ferme ta gueule » et en  démocratie, c’est « cause toujours ».

 Car pour vivre en Guinée, il faut « la fermer » pour bien évidemment vivre dans les « grâces ». Et pour bien évidemment comprendre cette logique, lisez ce morceau choisi dans la tribune du porte-parole du gouvernement de M. Alpha CONDÉ, publié simultanément presqu’à avec sa décision de libérer ses deux otages politiques.

« Le Chef de l’État veut être au service du peuple et, très clairement, ne sera qu’avec celui qui comprend et partage cette noble ambition : le bonheur du peuple ne fera le malheur de personne, mais celui isolé, égoïste et individuel auquel beaucoup ont toujours aspiré, est la tentation interdite, le fruit défendu dans la «dynamique ou dynamite » du  « Gouverner autrement » prôné par le Président Alpha Condé ». C’est ce que nous rappelle Tibou Kamara.

Évidemment, cet appel à l’allégeance est clairement le modèle de gouvernance que M. Alpha CONDÉ a décidé d’adopter,  depuis ce jour, il a décidé de mettre une parenthèse sur toutes les valeurs qu’il avait prétendues défendre pendant ses années dans l’opposition pour s’aventurer dans le rêve d’une présidence à vie.

C’est le moment de rappeler au plus Français des Guinéens que le 24 octobre 1940, lorsque le maréchal Pétain entre dans la voie de la collaboration avec Hitler, c’était bien la France qui s’était vue humiliée et les dignes fils comme le Général De Gaulle parlait, aux Français. Et la résistance s’organisait pour libérer l’Hexagone.

Aujourd’hui, il faut avouer que les Guinéens.nes ont compris que le vent de la liberté qui souffle depuis quelques années ne s’arrêtera que quand le peuple se sentira totalement libéré de cette soumission imposée par la force des canons. Et aucunement, ce peuple ne blâmera désormais les dignes fils qui sont incarcérés et obligés de payer la rançon pour leur liberté que par une supposée »allégeance ». Car, désormais c’est n’est plus un secret de polichinelle « la loi, c’est sa majesté ».

Merci beaucoup d’assumer cette dictature par rançon, »Sa Majesté ».

Abdoulaye Oumou Sow / Journaliste

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