Apparemment le coronavirus ne fait plus peur à Bamako. Dans cette ville qui est la capitale du Mali, aucune mesure sanitaire n’est respectée. La réalité parle d’elle-même dans les lieux publics. Pas de port de masque, ni de distanciation physique. Les bamakois vaquent à leurs affaires tous les jours sans le moindre signe d’inquiétude vis-à-vis de la pandémie, a constaté Laguinee.info à travers son envoyé spécial.
A ce jour, le Mali totalise 14302 cas positifs, 9880 guéris et 519 décès. Alors que la pandémie est toujours présente dans le pays, les citoyens, eux, ne semblent plus inquiets. Cet état de fait se remarque par leur abandon de toutes les mesures sanitaires. Dans la ville de Bamako, voir quelqu’un avec la bouche et le nez masqués en guise de prévention, est devenu très rare. Même dans les bâtiments administratifs c’est le cas. A titre d’exemple, le lieu qui a servi de cadre à la cérémonie d’investiture du président de la transition malienne. Lors de cet événement hier lundi, certains individus étaient sans masque.
Dans les rues ou autres lieux de grandes retrouvailles, c’est pire. On y voit personne en masque, ni de distanciation physique. D’ailleurs à Bamako, on parle peu du Coronavirus. C’est un sujet qui n’est plus d’actualité. Nul n’a l’air de vouloir en parler. Pour certains bamakois qu’on a eus hors micro à propos de leur réticence face à tout débat sur la pandémie, le Coronavirus « est une malédiction ». Donc, estiment-ils, parler « de la malédiction fait de soi un maudit. Alors pourquoi en parler? ». 
A Bamako, trois choses préoccupent le plus les maliens. Il s’agit du quotidien, de la crise politique qui secoue le pays et du terrorisme au nord. Quand c’est pour parler de l’une de ces trois préoccupations, ils sont ouverts et prêts. Mais le Coronavirus, ils ne veulent pas en entendre parler. Beaucoup d’entre eux le prennent pour une fausse maladie. Ce qui n’est pas une particularité seulement malienne. Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, malgré les milliers de morts causés par le Coronavirus, les citoyens doutent de la réalité de la pandémie.
De Bamako, Oury Maci Bah, envoyé spécial de Laguinee.info
