Le chef de la transition au Mali a été officiellement investi président de la République. La cérémonie s’est déroulée au centre international de conférence de Bamako, situé en plein cœur de la capitale malienne. Habillé en tenue de haut gradé, l’homme fort du pays a fait un discours prometteur. L’un des engagements pris a été de rétablir l’ordre constitutionnel à l’échéance prévue. Il a aussi promis de réduire le train de vie de l’Etat a constaté Laguinee.info à travers son envoyé spécial à Bamako.
C’est devant un parterre plein d’invités que le colonel président a pris la parole. Son discours a été moins long mais très intéressant. A propos des prochaines élections générales (présidentielle et législatives), il a assuré qu’elles seront tenues aux « échéances prévues ».
« La nouvelle situation nous offre l’opportunité de remettre le processus de la transition dans le sens souhaité par notre peuple (…) Aussi voudrais-je vous affirmer solennellement, ici et maintenant, ma ferme détermination à relever ces défis, mais tout cela n’est possible que dans la cohésion et la solidarité qui ont toujours caractérisé notre nation et qui sont mises à rudes épreuves. Il s’agit en effet, et sur la base de la feuille de route, de conduire la mise en œuvre des actions prioritaires nécessaires à la réussite de la transition, notamment l’organisation des élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues », a-t-il assuré.
L’autre engagement pris à l’occasion de son investiture, c’est la réduction du train de vie de l’Etat. « Je m’emploierai également à la rédaction du train de vie de l’Etat. D’ores et déjà, j’ai décidé d’allouer les deux tiers du fond de souveraineté du président, soit 1 milliard 800 millions annuels aux œuvres socio sanitaires, notamment pour faciliter l’accès à l’eau potable et aux soins de santé primaire dans les zones difficiles de notre pays », a déclaré le colonel.
Assimi Goïta a été investi président de la transition dans un contexte où son pays est suspendu des instances de l’Union Africaine et de celles de la CEDEAO. Récemment, c’est la France qui a mis une pause à ses opérations militaires conjointes avec le Mali. Ces mesures aussi bien de l’Afrique que de la France sont en guise de réaction au nouveau coup d’Etat qui s’est soldé par la démission du désormais ancien président de la transition, Bah N’Daw.
De Bamako, Oury Maci Bah, envoyé spécial de Laguinee.info
