Les maladies neurologiques deviennent de plus en plus fréquentes en Guinée. L’une d’elles est l’accident vasculo cérébral. Comment se manifeste-t-elle? Que provoque-t-elle dans l’organisme humain ? Ce sont entre autres les questions que l’un de nos reporters à posées à un spécialiste. Il s’agit du Docteur Alassane Laho Diallo, neurologue en service à l’hôpital Sino-Guinéen de Kipé et maître assistant à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. C’était lors d’une interview que ce dernier a accordée à Laguinee.info hier vendredi, 04 juin 2021.

D’après le médecin, l’accident vasculo cérébral «est un trouble de la circulation sanguine dans le cerveau. Elle peut être de nature ischémique c’est-à-dire l’accident est consécutif à un blocage de la circulation sanguine par un thrombus qui vient oblitérer la lumière vasculaire et cet accident peut-être hémorragique par extravasation du sang sur la lésion sous-arachnoïdien. Donc on a deux types d’accidents vasculo cérébral ultriel, mais nous en avons encore un autre veineux qu’on appelle la thrombose veineuse cérébrale ».

Concernant la manifestation de la maladie, Dr Alassane Laho Diallo a fait savoir qu’elle se fait par : « une installation brutale. Le malade perd le contrôle du mouvement d’un côté de son corps gauche ou droit associé à des signes en rapport avec la zone en souffrance. Nous pouvons avoir des accidents vasculo cérébraux d’installation progressive en deux temps. D’abord il y a des signes annonciateurs qui se manifestent par un déficit moteur rapidement régressif en moins de 24h. On qualifie d’accident ischémique transitoire. Si ces accidents ischémiques transitoires sont négligés, ça aboutit directement à un accident vasculo cérébral constitué. En ce moment on est en présence d’une ischémie ou d’une hémorragie. Ce sont ces deux types d’accidents vasculaires cérébraux d’origines artérielles qu’on a dans le contexte de la vascularisation. Mais dans le contexte de la circulation veineuse, on a les thromboses veineuses cérébrales qui sont dues à l’affection du système veineux et à ce niveau nous avons trois grandes manifestations. Si c’est une atteinte du sinus l’original supérieur ou s’il s’agit du sinus l’original ou alors si c’est une atteinte des sinus latéraux ». Comment se traite l’accident vasculo cérébral ? En réponse, le Docteur Alessandro Laho Diallo a dit : « le traitement d’accident vasculo-cérébral se fait à trois niveaux essentiels. Il y a la phase aiguë de l’accident vasculo-cérébral. Dans cette phase aiguë, dès que vous constatez quelque a perdu ou non la connaissance et avec une faiblesse d’un membre du corp, qu’il soit la bouche, le bras et le membre inférieur par rapport aux membres contrôles latéraux, il faut recourir directement à une structure sanitaire le plus proche avant de partir chez les docteurs neurologues, car le béaba primaire est connu de la plupart des médecins. Si on a les possibilités de réaliser ce que c’est que la thrombolyse qui est une approche thérapeutique permettant d’éviter le thrombus qui a obstrué le calibre oculaire artérielle, en ce moment, après le scanneur, nous pourrons faire la thrombolyse dans les 4 heures 30 minutes et d’ailleurs ça évolue jusqu’à 5 heures 30 minutes pour pouvoir donner une bonne récupération. Deuxième attitude thérapeutique, c’est le malade hospitalier dans le service de neurologie qui a dépassé ce temps d’intervalle qu’on vous appelle temps d’échange de récupération pour pouvoir faire la thrombolyse. Si ce temps est dépassé, il faut le prendre dans sa globalité, du cœur aux vaisseaux, du cerveau jusqu’aux membres inférieurs tout en passant par l’appareil génital urinaire qu’il faut l’explorer. Mais la prise en charge est pluridisciplinaire. Il n’est pas dit seulement que ce sont les neurologues qui interviennent. Les neuroradiologues interviennent parce que ce sont eux qui nous montrent la lésion et le type de la lésion et l’extension de la lésion. Il y a la neuroréanimation pour faire émerger le patient etc ». Comme toute autre maladie, l’accident vasculo cérébral est évitable. Mais pour y arriver, a ajouté le spécialiste, il faut: «  tout d’abord des campagnes de sensibilisation qui se trouvent à trois niveaux. La première sera axée uniquement sur le contrôle sanitaire et permanent de toute la population. Ne viennent pas à l’hôpital que ceux qui sont malades. D’ailleurs vaut mieux prévenir que guérir. Essayez de voir les facteurs de risques tels que le diabète….mais l’un des facteurs majeurs de l’installation de l’accident vasculo cérébral c’est l’hypertension artérielle qui est tueuse silencieuse. Le deuxième volet de sensibilisation portera sur notre mode de vie. Il y a plein d’huile folâtrer sur le marché notamment l’huile de palme ou l’huile rouge, et cette huile, plus elle chauffe, plus elle est dangereuse parce qu’elle pourvoyeuse du beurre cholestérol.  Le deuxième élément, ce sont les personnes qui consomment de la drogue, par exemple la cocaïne, le marwana….. Le dernier élément sur lequel je veux m’attarder, c’est justement les conditions socioprofessionnelles. Pour que l’être humain puisse avoir un bon rendement, il faut qu’il ait un climat de quiétude dans les foyers, dans les services ».

Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info