Ce jeudi 27 juin 2021, le directeur général de la police nationale et le directeur central de la Sécurité routière ont échangé au cours d’une réunion avec les responsables syndicaux des taxi-motos du grand Conakry. Objectif, discuter ensemble, des préalables à prendre pour l’application correcte de l’arrêté pris par le ministre Oyé Guilavogui en 2016, concernant la réglementation de ce secteur de plus en plus sollicité de nos jours a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters.
L’application de l’arrêté À/2016/4064/MT/CAB du ministère des transports en date du 29 Août 2016, portant réglementation du transport par moto taxi, tricycle en République de Guinée était le principal point à l’ordre du jour. La police estime qu’il était important de discuter avec le syndicat. Le secrétaire général de la fédération nationale syndicale du transport routier de Guinée dit être conscient des entraves de l’inapplicabilité de ces mesures, il s’engage à s’impliquer pour changer la donne.
«Nous on avait pris l’engagement avec le gouvernement qui nous a accordé trois mois pour nous permettre de mettre à jour les motos taxis à Conakry, mais le processus a pris assez de temps, mais aujourd’hui, ils nous ont encore rappelés. Donc nous sommes à la disposition de l’autorité pour faire respecter ces mesures. Car, cette application permet de sécuriser non seulement le motard mais aussi le passager. Si on applique pas ces points, c’est une anarchie qui va s’installer dans la cité, ce qui ne serait pas normal. Pour le premier pas, nous allons d’abord aller immatriculer les motos pour permettre d’identifier les conducteurs des moto-taxis des autres propriétaires de motos. Changer les plaques et avoir les cartes d’autorisation de transport, ce qu’on a décidé d’appliquer dans un délai d’un mois. Après un mois, on va aller en gilets et les casques.. Tout ça là, c’est une initiative qu’on va améliorer dans nos recommandations », a indiqué Ousmane Horoya Sylla, le secrétaire général de la fédération nationale syndicale du transport routier de Guinée.
Sur les points évoqués, l’immatriculation des moto-taxis en fond noir et écriture blanche. L’obtention de la carte d’autorisation de transport pour tout conducteur de moto-taxi. Tout conducteur d’engin aussi doit être âgé d’au moins 18 ans. Le directeur général de la police, rassure que ces mesures seront bénéfiques pour tout le monde. «L’affaire de moto, si elle est économique, sociale et d’ordre d’emploi, mais aussi c’est devenue un problème sanitaire. Aujourd’hui la plupart de nos jeunes sont accidentés, beaucoup sont amputés, beaucoup trouvent la mort parce que ça circule n’importe comment. Parce que ce secteur n’est pas organisé et pourtant, c’est un secteur aussi porteur de prospérité et de bonheur. Donc, il s’est trouvé qu’il y a un arrêté signé par le ministre Oyé pendant son passage au ministère des transports depuis 2016, si les textes sont respectés, personne n’allait souffrir. On a convoqué les syndicalistes pour parler de ça, et la faisabilité de l’application » a expliqué Ansoumane Baffoé Camara, directeur général de la police.
À l’issue de la rencontre, les responsables syndicaux se sont engagés dans un délai d’un à 3 mois à se mettre dans les normes.
Maké Fofana pour Laguinee.info