samedi, novembre 23, 2024
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Saisie du chanvre indien dans un camp militaire de Dubreka: voici les explications du procureur 

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Une importante quantité du chanvre indien a été saisie à Dubreka, une préfecture située à une cinquantaine de kilomètres de Conakry. C’est une opération réussie du commissariat central de ce côté. L’information a été rendue publique ce jeudi, 27 mai 2021 par le procureur du tribunal de première instance de Dubreka, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé sur place.Dans ses explications, Marwane Baldé, procureur près le tribunal de première instance de Dubréka, fait savoir que : « suite à un tyllo anonyme, il y a eu une première interpellation qui a dénoncé le lieu du stockage de leurs fournisseurs. C’est à la surprise de tous, que ce fameux lieu était nulle part autre qu’à l’intérieur du camp d’enfanterie de Dubreka. Sur la procédure de la saisie de cette quantité d’une centaine de kilomètres, un officier de la police fut gravement blessé par la résistance des mis en cause et par la même occasion, une jeune dame du nom de Alhassan Marie Sylla Alias (Maman Africa), revendeuse de cette drogue à l’intérieur du camp militaire, à été interpellée. Ce qui complète la liste des prévenus sur ce dossier à 5 personnes ».

En plus de saluer les efforts du commissariat central de Dubréka pour la saisie de cette importante quantité du chanvre indien, il assure qu’une information judiciaire sera ouverte: « pour mettre aux arrêts toute personne impliquée de près ou de loin dans ce délit ». « Nous nous engageons de tout mettre en oeuvre pour renforcer les techniques d’interpellation et nous ne pouvons arriver qu’avec la collaboration de l’ensemble des acteurs intéressés ainsi que la population, car les bandits sont dans les quartiers », ajoute-t-il.

Poursuivant, il déplore le fait qu’un camp militaire ait servi de lieu de stockage au chanvre indien saisi. « C’est avec stupéfaction que nous avons constaté la présence de ces produits stupéfiants dans un camp militaire, car nous présumons qu’il n’y pas des lieux plus sûrs que dans les camps militaires, les gendarmerie, les postes de police et autres milieux sécuritaires. Mais nous réaffirmons notre engagement à suivre cette affaire à la minute jusqu’à a l’aboutissement du dossier, car il s’agit d’un grand réseau de distribution d’ici jusqu’à la Guinée Bissau ainsi que la Sierra Leone », conclut-il.

D’après le porte-parole de la direction de la police centrale, c’est à travers des citoyens que son service a été alerté de l’existence d’un coin de consommation et de trafic du chanvre indien dans le camp militaire de Dubreka.« C’est en parfaite collaboration avec les citoyens que nous avons été alertés de l’existence d’un clan de consommation du chanvre indien dans un coin à Kenendè au courant de la semaine dernière. Nous avons opéré une descente sur les lieux et avons interpellé certains membres dudit clan qui, a leur tour, nous ont vendu la mèche sur l’endroit des fournisseurs, qui était à l’intérieur du camp militaire d’enfanterie de Dubreka », dit le capitaine Yamoussa Camara, chef section commission d’enquête.Saran Soumah qui est l’une des personnes mises aux arrêts, avoue être la propriétaire de la drogue saisie: « je suis logée dans un packa (baraque) installé à l’intérieur du camps militaire, et cette drogue m’appartient bien sûr. C’est moi qui suis allée la chercher depuis la frontière de la Guinée avec la Sierra Leone pour la revendre ici à Dubreka. J’ai une équipe des jeunes filles qui s’approvisionnent chez-moi pour revendre en détails dans leurs coins respectifs. C’est le manque de soutien qui m’a mise dans ce business. Mon mari qui était un militaire, est décédé à la frontière me laissant avec 6 enfants. La scolarité de mes enfants s’élève à 1 500 000 francs guinéens par mois sans compter les autres besoins. Je me suis vite aperçue que le commerce traditionnel ne pourra pas couvrir ces dépenses, et c’est pour ça que jai débuté la vente de la drogue ».Saran Soumah dit n’avoir rien mangé depuis son arrestation dimanche dernier. Elle indique aussi que ses enfants ont été délogés et que ceux-ci dorment désormais à la belle étoile. C’est sans doute l’une des conséquences directes de l’éclatement de son business au public.

De Dubréka, Mamadou Saliou Baldé pour Laguinee.info

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