Il est l’un des avocats des victimes des massacres du 28 septembre 2009. Dans un entretien qu’il a accordé ce lundi, 17 mai 2021 à un journaliste de Laguinee.info, maître Hamidou Barry, avocat des victimes a réagi aux sanctions prises par l’Union Européenne contre Dadis Camara et ancienne compagnie. Il salue lesdites sanctions et en même temps appelle le gouvernement à accélérer l’ouverture du procès sur les massacres du 28 septembre 2009.
Moussa Dadis Camara, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, Moussa Tiegbro Camara, Jean Claude Pivi et Cherif, tous des anciens dignitaires du CNDD ne sont plus les bienvenus en Europe. L’union Européenne leur ferme son territoire. En plus, elle gèle leurs avoirs se trouvant dans ses pays membres. Des sanctions que maître Hamidou Barry, un des avocats des victimes des massacres du 28 septembre 2009, salue.« Je voudrais d’abord remercier l’union européenne pour tout ce qu’elle a fait depuis les années 2010, 2011 dans le cas de l’accompagnement des victimes des massacres du 28 septembre 2009. Les sanctions prises contre les présumés auteurs dans ce dossier, ce sont des sanctions que nous saluons, que nous apprécions. Donc tout partenaire de la Guinée qui concourt à ce qu’il ait le procès des massacres du 28 septembre en usant des sanctions, des pressions, nous ne ferons que saluer et remercier les partenaires », dit l’avocat.Maître Hamid Barry poursuit en demandant au gouvernement guinéen : « comme on est en train de construire le siège qui doit abriter le procès des massacres du 28 septembre, de donner aux juges guinéens les moyens, assurer la sécurité de tous les acteurs c’est-à-dire les victimes, les avocats les juges, tout le monde et même les accusés pour ouvrir le procès des massacres du 28 septembre (…). De telles sanctions, et avocats, et victimes, et associations de défense des droits de l’homme, je voudrais parler ici de la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale, nous ne ferons que remercier l’union européenne et tout autre partenaire, ONG ou institution de la République qui a appuyé pour qu’il ait le procès des massacres du 28 septembre ».
A rappeler que le 28 septembre 2009, alors qu’une foule de manifestants était réunie au stade du même nom pour demander le départ de la junte au pouvoir d’alors, des militaires y ont fait irruption et ouvert le feu. Conséquences, une centaine de morts, des femmes violées et de nombreux blessés. Depuis, les victimes et leurs familles attendent que justice soit rendue. Ce qui n’a toujours pas eu lieu.
Laguinee.info