Ce sont des ministres et autres cadres de l’État qui sont ciblés pour violations des droits humains par des eurodéputés. Ces personnalités sont accusées d’être responsables de l’appareil répressif du régime Alpha Condé et qui « font preuve de zèle pour supprimer l’opposition et violer les droits de l’homme », selon ces parlementaires européens a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
En effet, les 32 signataires issus de divers groupes parlementaires (groupe des Verts, groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, groupe de la gauche, groupe Renew Europe, groupe des conservateurs et réformistes européens), ont dénoncé l’implication de ces cadres, au nombre de 25 dans la mort de « 250 personnes, souvent tuées à proximité par des agents des forces de défense et de sécurité » lors de manifestations de l’opposition organisées depuis 2010.
Sur ce, ces eurodéputés ont demandé à Josep Borrell de recourir au nouvel instrument de sanctions dont s’est dotée l’UE le 7 décembre 2020 pour cibler les responsables de graves violations des droits de l’homme et de graves atteintes à ces droits partout dans le monde, quel que soit le lieu où elles sont commises et quelle que soit l’identité de ces personnes.
Par ailleurs, une liste de ces 25 hauts commis de l’État a été établie. C’est le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana qui occupe la première place. Ensuite, certains ministres et cadres dont entre autres : le ministre de la Défense Mohamed Diané, et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Damatang Camara, le président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara, le président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura, et le directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Malick Sankhon.
Laguinee.info vous propose ci-dessous cette liste des 25 personnalités guinéennes visées par la plainte des eurodéptés.