Un courrier de l’Union Européenne rendu public le 12 mai 2021, révèle des sanctions contre des « auteurs » cités dans le dossier du massacre du 28 septembre effectué au stade du même nom à Conakry. Interviwée sur cette actualité par la Laguinée.info à travers un de ses reporters,ce lundi, 17 mai 2021, la présidente de l’Association des Victimes, Parents, Amis (AVIPA) du 28 septembre s’est dit réjouit, avant de formuler plusieurs souhaits également pour la tenue du procès.
Dans ce courrier, une interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE est attribuée à l’ancien président de la transition, le capitaine Moussa Dadis Camara, suivi de certains dignitaires du CNDD, notamment Jean-Claude Pivi, ministre chargé de la sécurité présidentielle, de Moussa Tiégboro Camara, ex-ministre des Services spéciaux, de la Lutte antidrogue et du Grand Banditisme, monsieur Abdoulaye Chérif Diaby, ex-ministre de la Santé et l’ancien aide de camp de Dadis Camara, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba Diakité. A cela s’ajoute, le gel de leurs avoirs.
«Nous voyons que nos doléances sont prises en compte et c’est intéressant parce qu’aujourd’hui tout le monde a le regard sur cette annonce. Le gouvernement aussi a pu faire une réaction par rapport à cela et, nous notre réaction c’est de dire que nous sommes satisfaits de l’Union Européenne, d’avoir eu le temps de donner les noms surtout des personnes qui ont été sanctionnées. Il y a plus de cinq inculpés dans le cadre du dossier du 28 septembre. Je dirai que ce n’est pas seulement ces cinq là qui ont organisé les massacres qui se sont passés au stade, mais chaque chose a un départ et aujourd’hui l’Union Européenne a fait le premier pas, je suis sûre que d’autres pays vont emboîter le même pas, pourquoi pas la Guinée? » a exprimé la présidente de l’AVIPA.
«Il y a d’autres parmi eux qui ont l’habitude de sortir par contre, d’autres ne sortent pas. Mais ce qui nous importe là, c’est quand ils vont ouvrir le procès, pour connaître toutes les vérités pour pouvoir rendre justice », a-t-elle ajouté.
D’après la présidente de l’association des victimes, parents et amis du massacre du 28 septembre, il a fallu ce scénario pour que le pays connaisse son premier président démocratiquement élu. A cet effet, elle a lancé un appel aux autorités du pays.
«On parle d’un gouvernement démocratiquement élu en Guinée, il a fallu ces massacres. Ce sont des héros qui sont sortis du stade, d’autres sont tombés, donc moi je dirais au chef de l’Etat et au gouvernement de prendre tout le courage pour honorer ces gens. Dadis dit qu’il est prêt à rentrer au pays, nous nous tenons que, ces gens-là viennent tous, pour qu’on ait une justice. Deuxièmement nous aimerions que ceux qui sont cités et qui sont en fonction que le gouvernement les libère pour le moment jusqu’à après le procès. Et nous voulons que le gouvernement guinéen accepte de faire le travail qu’il faut et laisser le ministère de la justice libre et transparente pour qu’elle puisse faire le travail », a suggéré Asmaou Diallo.
Maké Fofana pour Laguinee.info