lundi, octobre 7, 2024
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Pollution de la forêt de Kakimbo: une ONG tire la sonnette d’alarme

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La forêt de Kakimbo est confrontée à une pollution très avancée. Ce qui n’est pas sans conséquences. Sur les 91 têtes de sources d’eau qui s’y trouvaient, il n’en reste plus que cinq. Ces révélations sont de l’ONG « Agir Contre le Réchauffement Climatique » en abrégé ACOREC. Elles ressortent d’un constat fait sur place par ladite ONG hier vendredi, 8 mai 2021 a appris Laguinee.Info à travers un de ses journalistes.

La partie visitée par l’ACOREC est celle qui fait face au bâtiment de l’ARPT ( Agence de Régulation des Postes et Télécommunications). Au terme du constat dans la forêt, Abdoulaye Gonkou qui est le Directeur de l’ONG, s’est prêté à notre micro.« Nous avons constaté une pollution de l’eau au niveau de la forêt de Kakimbo, qui est d’ailleurs une forêt historique. Cette forêt couvrait 91 têtes de sources et aujourd’hui il ne reste que 5 à 6 têtes de sources. En plus ces têtes de sources sont polluées. C’est la raison pour laquelle nous sommes là avec vous la presse et d’ailleurs certains responsable de la commune de Ratoma, et ceux du ministère de l’hydraulique et de l’assainissement. Nous avons invité le responsable communale du l’hydraulique et le département de l’hydraulique parce que ce sont eux qui sont chargés de l’assainissement mais aussi de veiller sur tout ce qui peut polluer l’eau en Guinée. Vous constaté derrière moi l’eau de (…) qui vient du quartier d’un côté qui pollue l’eau et aussi d’une autre pollution dont nous ignorons la provenance. Mais le constat est que le caniveau passe dans la cour des immeubles de tours jumelles de Kakimbo. Donc en tant qu’organisation de défense de l’environnement, c’est un devoir pour nous de faire ce constat avec la presse et on ne peut pas parler de réchauffement climatique sans parler des conséquences. L’une des conséquences du changement climatique c’est le tarissement des cours d’eau. Vous n’êtes pas sans savoir aussi que cette forêt de Kakimbo a été érigé avant l’accession de la Guinée à l’indépendance et qui couvrait 115 hectares. Mais il ne reste maintenant que 15 à 16 hectares », révèle-t-il.Abdoulaye Gonkou ne compte pas se limiter seulement aux révélations sur la situation actuelle de la forêt de Kakimbo. Il veut aussi sauver le site du danger qui le ronge.

« Nous allons continuer les recherches avec les responsables pour qu’ensemble, on trouve une solution pour sauver ce marigot. Notre implication pour sauver ce marigot, d’abord la première des choses c’est interpeller. Après ça, nous allons faire des démarches auprès des autorités. Avec elles, nous allons voir parce que il y a des déchets au niveau des marigots. Pour cela, il faut assainir les marigots et il faut le reboisement auprès des cours d’eau. En dehors de ça, nous pouvons interpeller les autorités judiciaires si toute fois une pollution provient d’une entreprise, d’une société ou bien de toute personne. Nous pouvons déclencher l’action publique en évoquant l’article 166 du code de l’environnement. Pour finir, après le constat, nous allons faire des rapports et déposer les exemplaires de ces rapports au niveau de la commune et au niveau du plus sommet de l’Etat », assure-t-il.

Cellou Diallo est conseiller communal. En même temps c’est le président de la commission environnement et développement durable de la commune de Ratoma. Tout en remerciant l’ONG, il rassure d’un accompagnement dans la démarche visant à lutter contre la pollution de la forêt de Kakimbo.

« D’abord permettez moi de remercier ces jeunes qui sont très actifs dans le cadre de la citoyenneté écologique. Déjà nous avons commencé l’accompagnement parce que nous avons été saisis et nous avons pu effectuer le déplacement pour le constat avec eux. Donc après là, nous allons faire le compte rendu à Monsieur le maire. En plus nous allons mettre en branle le service communal qui s’occupe des eaux et forêts et enfin nous allons continuer les fouilles pour savoir d’où provient cette eau qui est en train le linéaire de ce cour d’eau », indique-t-il.Ahmed Tidiane Diallo est le chargé de formation de ladite ONG. Pour la lutte contre le réchauffement climatique, il a initié un concept. « Nous avons entrepris un concept appelé un anniversaire, un arbre. C’est un challenge qui consiste a appeler chaque citoyen de planter au minimum un arbre à l’occasion de son anniversaire au lieu d’acheter des gâteaux coûteux et aller dans les lieux luxueux pour couper ces gâteaux et au lendemain il n’y a aucune utilité pour la société. Si nous prenons l’importance de l’arbre qui filtre 28 kilogrammes de pollution atmosphérique par an, et qui refroidit l’air comme 10 climatiseurs qui fonctionnent en même temps », explique-t-il.Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info

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