dimanche, novembre 24, 2024
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Conakry : immersion au marché de madina à l’approche de la fête de ramadan

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Les fidèles musulmans entrent dans la dernière phase du mois saint de ramadan de l’année 2021. A cet effet, quelques jours seulement les séparent de la fête de ramadan. Mais à l’approche de ce moment de grande réjouissance, les articles sont vendus aux enchères sur les marchés dans le pays. C’est le cas à Madina, le plus grand centre de négoce en Guinée, selon un constat fait par un reporter de Laguinée.info hier jeudi, 6 mai 2021.
Marouf Diallo est un vendeur d’habits. Installé dans sa boutique, il nous montre un visage inquiétant, quand nous avons décidé de le rencontrer au cours de ce reportage. Il s’est précipité d’ailleurs à répondre à notre question sur l’évolution de ses affaires.
«Il y a peu de mouvements cette année. Sinon, d’habitude à cette période on ne pouvait même pas s’asseoir et échanger, car il y aurait eu beaucoup plus de clients. Mais on a l’impression qu’il y a moins d’engouement maintenant et cela est dû à la conjoncture économique et l’existence d’une crise sanitaire qui secoue le pays et le monde entier. Si je vous parle de l’impact de la crise sanitaire sur le marché, c’est  parce qu’avant, on voyageait pour aller nous-mêmes choisir la qualité de nos marchandises et lancer la commande. Mais à cause de cette pandémie de coronavirus, on ne voyage pas. On n’est obligé de lancer la commande depuis Conakry ici, mais là aussi c’est un risque car dès fois, ils nous envoient des marchandises différentes de nos commandes. Cela a fait que cette fois-ci, les prix ont grimpé», a-t-il expliqué.
Aïcha Kourouma, cette vendeuse de chaussures, exprimant les mêmes difficultés, demande l’intervention de l’Etat. «C’est de faire en sorte que les prix connaissent une baisse significative, car si nous partons acheter des chaussures, nous trouvons que les prix ont augmenté. Mais ceux-ci qui nous livrent, affirment que la faute ne vient pas d’eux. Ils accusent le prix du dédouanement, qui aurait connu une hausse. La Guinée  est devenue dure, nos maris ne travaillent pas…», a-t-elle plaidé.
Nous avons tendu notre micro à dame Odia  Oularé, mère de trois enfants, venue faire des achats. Avec un air inquiétant, elle nous a raconté sa mésaventure.
«Je vous assure que c’est pas facile d’affronter le marché actuellement car tous les articles ont connu une hausse en termes de prix. Je ne sais pas comment les gens font. Moi qui ai seulement 3 enfants à habiller pour la fête, je me suis plaint de la cherté des prix. Et ceux qui en ont plus de 5 enfants, comment vont- ils faire? Dans  ce cas, j’attire l’attention de l’État pour revoir le prix dans les marchés pour qu’ils connaissent une baisse surtout en cette période fête de ramadan», a déploré cette citoyenne.
«Actuellement, rien ne marche avec nous…Quand nous achetons un paquet de chaussures à 360 000 francs guinéens, c’est 15 000 francs guinéens que nous allons gagner comme bénéfices. En plus on ne peut pas revendre tout le paquet la journée par manque de clients. Tout d’un coup, le coronavirus aussi est venu stopper toutes les activités. Si l’État n’intervient pas pour la facilité des choses dans le pays, ça ne serait pas bon…», témoigne dame Kadiatou Camara, vendeuse.
Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info
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