dimanche, novembre 24, 2024
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Conakry : tenue d’un forum sur les droits des travailleuses domestiques

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Il s’agit d’une rencontre d’échange tenue dans un réceptif hôtelier à Conakry, ce samedi 1er mai 2021, à l’occasion de la fête internationale du travail. L’initiative vise à évaluer la situation des travailleurs domestiques en vue de faire un plaidoyer concernant leurs cas. La rencontre est initiée grâce à une action concertée du Centre de Recherche et d’Action sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC), accompagné de la Fédération International du Travail (FIT) et la Fondation pour une Société Juste (FJS) a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

L’humanité a célébré hier samedi, 1er mai, la fête internationale du travail. Une occasion mise à profit par le CRADESC en partenariat de la FIT et la FJS pour organiser un forum sur les droits des travailleuses domestiques. Les échanges ont porté sur le niveau de respect des droits des travailleuses domestiques en Guinée, a-t-on constaté.

Selon madame Doukouré Asmaou Bah, secrétaire générale du Syndicat National des Employés de Maison de Guinée (SYNEM), des avancées ont été enregistrées ces dix dernières années en Guinée dans le respect des droits des travailleurs domestiques. Cependant, elle a indiqué tout de même que du chemin reste à faire afin de valoriser le niveau de vie des travailleurs domestiques.

« Depuis 2011, nous travaillons pour valoriser ces personnes qui exercent ce métier. J’avoue, il y a un grand changement dans notre pays. C’est une occasion pour nous de féliciter les autorités guinéennes qui nous ont facilité certaines tâches en ratifiant surtout la convention 189. Aujourd’hui, c’est le 1er mai, fête internationale du travail. Nous sommes réunis ici aujourd’hui en tant que représentant du syndicat des travailleurs domestiques en étroite collaboration avec nos partenaires pour trouver une solution qui pourra faire avancer ce métier dans notre pays. Nous allons partager notre expérience avec eux. Nous allons travailler ensemble, partager nos expériences pour que ces travailleurs domestiques retrouvent leur dignité humaine en ayant une vie descente. Nous travaillons avec les forces de sécurité de notre pays, en l’occurrence la brigade spéciale qui est chargée de la protection des personnes vulnérables telle que les enfants et les femmes. Les femmes et filles sont violées et violentées dans les maisons, mais elles n’en parlent pas surtout. Parce que quand une femme est violée dans notre société africaine, si elle parle, elle risque d’être rejetée par la société», déplore la présidente du SYNEM-Guinée.

Les violences à l’égard des femmes et des enfants sont encore récurrentes en Guinée, a rappelé le commandant adjoint de la brigade spéciale de protection des personnes vulnérables. L’adjudant-chef Thierno Hamidou Diallo, a fait savoir aussi que le pire dans cette situation est que le fait que dans les familles, la majorité des gens ignorent les dangers de ces violences. Pourtant, poursuit-il, ces violences sont devenues de plus en plus récurrentes à l’endroit des femmes et des enfants qui travaillent dans le secteur domestique.

« Nous sommes avec l’association de madame Doukouré Asmaou Bah. Le plus souvent, quand il y a des situations de ce genre, elle vient vers nous pour chercher ensemble à régler le problème. Mais, il y a un problème qui se pose. Dans certaines familles, les gens ne sont pas conscients de ce danger. Vu qu’il y a la précarité dans les villages, quand ils envoient les enfants en ville, pour eux,  c’est une façon de les aider. Or, ces enfants ont besoin d’éducation pour assurer leur avenir. Chaque fois que nous recevons ces cas des enfants assimilés à la traite, on les réfère à madame Asmaou Bah en attendant de voir si on peut mettre la main sur les auteurs », a souligné cet officier.

Mohamed Diallo pour Laguinee.info

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