Le président du Parti pour le Progrès et le Changement (PPC) a animé un point de presse dans l’après-midi de ce samedi, 1er mai 2021 au siège de la formation politique, dans le quartier Hamdalaye-Kabalaya. Au cours de cette rencontre avec des Hommes de médias, il a laissé entendre que lui et ses pairs de l’ANAD, entité politique composée des alliés de l’UFDG dans le cadre de la dernière présidentielle en Guinée, reprendront la rue. L’objectif, rappelle-t-il, reste le même. C’est le combat contre le troisième mandat en cours du président de la République, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Aboubacar Biro Soumah, comme dans chacune de ses sorties médiatiques, n’a fait, cette fois encore, aucun cadeau au régime en place. Après l’avoir dénoncé à nouveau, il a prévenu que la reprise des manifestations est pour bientôt.
« La manifestation, c’est constitutionnel, c’est légal. On n’a pas d’autres moyens, nous allons manifester. Nous vous annonçons, après le mois de Ramadan, nous nous préparerons pour descendre dans les rues. Quel que soit ce qui va arriver, nous allions manifester. On ne peut pas laisser le pays à cette gouvernance qui est en train de faire souffrir, faire assassiner même des familles… Aujourd’hui les guinéens vivent comme des esclaves. Aujourd’hui il y a des familles qui sont incapables de préparer même une seule fois par jour parce qu’un sac de riz coûte 300 et quelques milles francs guinéens. C’est dommage pour nous et le gouvernement s’apprête à augmenter le carburant, l’eau, l’électricité et même les tarifs téléphoniques. On ne peut pas accepter que cela se passe dans notre pays.
L’homme fort du PPC s’en est pris aussi au président français, Emanuel Macron. Il fustige le caractère souple de ce dernier envers, dit-il, les dictateurs africains. Il ajoute que cette attitude de l’Elysée est l’une des raisons de la manifestation prévue à Paris contre le déplacement annoncé d’Alpha Condé sur place.
« Vous avez vu ces derniers temps les diversions, on appelle ça même des coups d’État constitutionnel, qui sont en train de s’abattre sur l’Afrique et qui sont cautionné par la même France. Et le mot le plus choquant, c’est l’ingérence. On ne fera pas de l’ingérence alors que c’est une communication politique mais ce qu’on fait derrière, c’est catastrophique. Pourquoi le président français peut inviter des dictateurs africains qui font des coups d’Etat constitutionnels dans leurs pays, qui font troisième, quatrième, sixième mandat? Il les invite à un sommet de haut niveau. Donc les gens ne comprennent pas pourquoi ce système français. Au niveau de la France, la démocratie est respectée. Pourquoi en dehors de la France les français piétinent la démocratie des autres pays ? C’est ce qui amène cette manifestation pour montrer à la face du monde qu’il n’y pas de démocratie en Afrique, que les dictateurs africains sont en France. Donc il faut les mettre hors jeu…», dénonce-t-il.
Aboubacar Biro Soumah est l’un des alliés du président de l’UFDG. il est toujours membre de l’ANAD, coalition des partis politiques et mouvements ayant soutenu Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre 2020.
Oury Maci Bah pour Laguinee.info
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