Comme annoncé sur Laguinee.info, le Front Nationale pour la Défense de la Constitution (FNDC), l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) et trois autres organisations de la société civile et politiques,  projettent une manifestation le 18 mai prochain à Paris à l’occasion de l’arrivée du président Alpha Condé en France. Pour Keamou Bogola Haba, membre de l’ANAD, une vaste campagne de communication est en cours en Europe actuellement, afin de donner une réussite à cette manifestation. Il l’a dit lors d’un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Laguinee.info ce vendredi, 30 avril 2021.

Plusieurs Chefs d’Etat africains dont celui de la Guinée sont attendus à Paris le mois prochain. Sur invitation du président français Emmanuel Macron, ces chefs d’Etats africains prendront part part au forum sur la relance de l’économie africaine. C’est-à-dire qu’ils vont discuter  des voies et moyens à mettre en place pour la relance de l’économie africaine durement touchée par l’épidémie du Coronavirus.  Pour Keamou Bogola Haba, le président Alpha Condé qu’il considère « d’anti démocrate », ne doit pas prendre part à une telle rencontre. « Qui parle d’économie, parle des conditions pour le développement des pays. Et nous, nous pensons que pour qu’un pays se développe surtout qu’on parle d’économie, il faut qu’il y ait la stabilité. Or aujourd’hui, le problème de l’Afrique, c’est la stabilité.  Donc c’est pourquoi, nous avons décidé de mettre à la disposition de nos partenaires français et tous ceux qui viennent, pour leur dire qu’il y a des problèmes en Afrique et que nous voulons les mettre en avant. Et parmi ces problèmes, il y a le problème de l’alternance qui est le problème de la démocratie. Et, c’est ce qui a fait que nous avons contacté en tant que ANAD, l’ensemble de nos partenaires en Europe, notamment le CTG, la troisième dynamique, le mouvement démocratique pour la libération de la Guinée, le MPC et tous les autres mouvements de la société civile ; mais aussi, les élus locaux en Europe pour les alerter de ce que représente Alpha Condé par rapport à l’Afrique. Le 18 mai, nous allons montrer à la face du monde que Alpha Condé n’est pas légitime et qu’il ne devrait pas être invité à cette rencontre. Nous allons montrer à tout le monde que Alpha Condé a dans sa gibecière, des prisonniers politiques en Guinée », a expliqué l’opposant.

Parlant des stratégies mises en place pour la réussite de cette manifestation, le secrétaire exécutif de l’UNAD parle notamment de  la mise à contribution des élus locaux  français. « Pour la réussite de cette manifestation, nous avons mis en place un certain nombre de stratégies. D’abord, nous avons lancé la dynamique par une conférence au Sénat sur la question des prisonniers politiques, il y en a eu une autre en Belgique ; et hier, il y en a eu une troisième. L’ensemble des élus locaux sont sensibilisés. Donc, il y a un travail d’abord institutionnel, de sensibilisation de tous les élus locaux. Parce qu’en Europe, ce n’est pas comme ici. Là-bas, les élus locaux sont écoutés : les sénateurs, les députés sont écoutés. Et donc, il y a ce travail préalable qui est déjà en cours. Et, vous suivez actuellement les différentes conférences sur zoom ou sur Facebook, sur les réseaux sociaux où cette campagne est lancée. Il y a aussi une campagne de communication qui a été lancée hier et où les problèmes des prisonniers politiques sont mis en avant. L’objectif est de montrer que la Guinée à des images qui sont celles de la prison de Coronthie, des prisons comme le camp Boiro. Le 18 mai, nous allons montrer à la face du monde, que l’Afrique a besoin d’une alternance, l’Afrique a besoin de la démocratie, l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, l’Afrique n’a pas besoin de dictature, l’Afrique peut lutter contre le terrorisme avec une institution forte et non des hommes forts », a prévenu monsieur Haba.

Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info

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