mercredi, octobre 2, 2024
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Tentative de viol sur une mineure par un homme en tenue: une ONG demande le défèrement immédiat du présumé

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Les tentatives de viol et viols sur mineures restent d’actualité aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Un cas est survenu la semaine dernière à Kenien, un quartier de la commune de Dixinn. C’était précisément dans la matinée du 20 avril 2021 quand le présumé a été surpris à bord de sa voiture, tentant de violer une fille d’onze ans. L’individu est encore en garde à vue à la Brigade Spéciale de Protection des Personnes Vulnérables de la Belle vue. Quant au défèrement, le processus continue de traîner. Dans un entretien accordé ce mardi, 27 avril 2021 à un reporter de Laguinee.info, la présidente de l’ONG « Protection Fille Femme de Guinée » est largement revenue sur la tentative de viol dont il est question dans cet article.

Le présumé de la tentative de viol a été démasqué par deux jeunes jumeaux. Ces derniers partaient pour la quête du quotidien quand ils ont entendu des cris au secours provenir d’une voiture qui était garée dans une ruelle de leur quartier. Alors ils se sont mis à taper l’engin roulant et ont découvert qu’un individu tentait de violer une fille à bord.


« La semaine dernière à travers un site media de la place, on a eu vent d’une tentative de viol sur une fille d’onze à douze ans et alors on est entré en contact avec le bureau de la Brigade Spéciale de Protection des Personnes Vulnérables BSPPV-BV dont le commandant est l’Adjudant-chef Bernard Tinguiano. A travers lui nous sommes entrés en contacte avec les jeunes qui sont intervenus pour sauver cette fille. Pour les féliciter de leur bravoure, notre leur a décerné un satisfecit de reconnaissance de la vigilance citoyenne parce que quand les citoyens posent ce genre d’actes, il faut les encourager. Ce qui s’est passé selon le témoignage de ces jeunes gens, ce sont des frères jumeaux, à 7h du matin ils passaient dans une ruelle. Arrivés au niveau d’une voiture qui était garée de marque golfe, vitres teintées, non immatriculée, ils ont entendu les cris étouffés d’une fille. Ils sont retournés sur leurs pas pour venir sauver la fille. Donc ils ont commencé à taper la voiture. Un homme a émergé de la voiture, ils ont vu qu’il y avait une tenue camouflage qui était accrochée au siège de la voiture. Pendant qu’ils se bagarraient, le deuxième jumeau est parti ouvrir la portière de la voiture pour laisser échapper la fille dont la tenue était déchirée. Dans la bagarre l’individu a pu s’échapper et a pris la fuite dans sa voiture. Les jeunes aussi l’ont suivi à pieds, puis à moto. Ils l’ont rattrapé dans un embouteillage qui s’était formé et l’individu a été placé en garde vue à la gendarmerie de la Belleville », relate Hélène Benjamin Diané, présidente et fondatrice de l’ONG Fille Femme de Guinée.

En principe, poursuit l’interlocutrice, le présumé violeur aurait dû être déjà déféré à la maison centrale de Conakry et mis à la disposition de la justice. Mais ce est pas encore fait. Ce qui amène Benjamin à dire qu’un crime est à traiter comme tel sans aucune prise en compte du statut de son auteur.

« L’intéressé se trouve encore à la brigade. Depuis la semaine dernière, il se trouve là-bas. On voudrait que l’opinion sache que la tentative de viol est aussi considéré comme un viol. C’est la même loi qui s’applique à la tentative de viol. Cet individu, quel que soit son rang social, quelle que soit sa profession ne devrait pas être gardé. Il devrait être déféré à la justice et c’est à la justice de faire son enquête et aboutir à un résultat, soit il est coupable, soit n’est pas coupable. En tout cas la sentence revient à la justice. Les parents de la fille sont venus à la brigade et on désisté. Tout ça, ça rend difficile. Mais je vais vous dire, même s’il y a désistement de la victime, le présumé est automatiquement déféré. C’est à la justice de se prononcer sur le cas. Les OPJ, c’est la protection et la répression. Ils ne peuvent que prendre les auteurs et les transférer », dit-elle.

Contrairement à d’autres féministes, Hélène Benjamin Diané n’est pas pour la castration. Pour elle, la solution au viol est que la loi qui le régit soit strictement appliquée.

« Moi en personne ce que je préconise, c’est l’application stricte de la loi et le durcissement de la loi. La castration, s’il faut régler une infraction par une autre, finalement je ne sais pas si ça va régler le problème », indique-t-elle de manière brève.

Comme pour réitérer sa détermination à la lutte contre les violences basées sur le genre, Hélène Benjamin Diané a lancé un projet intitulé « Wonkeli ». L’objectif est de mettre en synergie un certain nombre d’ONGs de défense des droits de la femme, pour intensifier le combat contre les viols.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info

Tél: 628533966

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