Le président de la République a annoncé la réalisation d’un projet de développement de l’aviculture pour un rendement total de près de 25 millions de poulets par an. En face des cadres du département de l’élevage, il a aussi annoncé la construction de 35 fermes dans le grand Conakry, pouvant générer 24 mille emplois. Ce sujet était au centre des échanges lors de l’Assemblée Générale Virtuelle (AGVIR) de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), ce samedi 17 avril 2021, suivie par un journaliste de Laguinee.info.
Cellou Dalein Diallo a présidé l’Assemblée générale virtuelle de son parti ce samedi. Une occasion mise à profit par l’opposant pour dénoncer les nombreuses promesses du président Alpha Condé. Monsieur Diallo déplore que ce soit l’annonce d’un tel projet au lieu de renforcer les capacités des citoyens guinéens qui ont des fermes avicoles.
«Ils auraient pu accroître leur production. Mais, ils se heurtent à des contraintes. Si vous voulez aider la Guinée, ce n’est pas de créer des grosses entreprises qui se substituent aux citoyens, mais c’est d’aider les citoyens qui se sont engagés dans la filière et qui ont investi beaucoup d’argent pour lever les contraintes de ses investisseurs guinéens. L’État aurait dû créer une industrie pour fabriquer les aliments pour que ces investisseurs-là et les fermiers puissent accéder à des aliments de qualités scientifiquement conçues pour les poulets. En ce moment, ils peuvent étendre leur ferme et produire davantage», a suggéré l’ancien Premier ministre.
Cellou Dalein poursuit en disant que l’État pourrait même faire en sorte que les poussins soient produits localement et en grande quantité dans le respect des normes.
«Aujourd’hui, chaque fermier importe ses poussins d’Europe, pour qu’il ait un centre où vous venez acheter vos poussins. Puis créer à côté, peut-être une mission d’enquête. Mais ils n’en ont pas besoin. Ils ont déjà accumulé beaucoup d’expériences. Ce sont ces gens-là qu’il faut aider. Au lieu de créer une entreprise d’État pour se substituer à eux. Il faut encourager le secteur privé à le faire. En mettant en place des mécanismes qui permettent de les appuyer», dira-t-il.
Le président de l’ANAD estime que même l’Etat serait dans l’hypothèse, à créer cette grosse entreprise qui produirait plus de 25 millions de poulets, il sera obligé de mobiliser des ressources au prêt d’une banque internationale. «Ils vont créer cette entreprise pour compétir, qui sera subventionné nécessairement pour tuer ceux qui sont engagés dans la filière. Alors que la solution, c’est d’aider la filière à se développer en apportant ce qui manque au secteur privé et en essayant d’aider ce secteur privé à lever les contraintes qui bloquent l’expansion de fermes. Aujourd’hui, ils ont dit que la banque va donner de l’argent à la Guinée. Il fallait simplement mettre en place dans les banques, des lignes de crédits destinés au secteur à la filière, pour que les gens puissent accéder aux crédits. Procéder à l’extension de leur ferme», conclut le leader de l’UFDG.
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