Après avoir érigé des barricades et brûlé des pneus sur la chaussée, les manifestants ont pris pour cible les résidences du préfet et du maire. Ensuite ils y ont tout saccagé. Joint au téléphone, le préfet de Kouroussa, Souleymane Keita, revient sur ce qu’est passé. « Ils (les manifestants), sont venus en grand nombre. Ils se sont attaqué aux agents des forces de sécurité, postés devant la résidence. Ces derniers se sentant menacés, ont pris la fuite. Les assaillants (manifestants) sont rentrés, et ils ont foutu le chaos. A l’heure où nous sommes, le domicile du maire ainsi que la résidence du préfet ont été complètement saccagés », affirme-t-il.
Annoncé en fuite sur les réseaux sociaux, notre interlocuteur au téléphone dément la rumeur et rassure: « en ce moment, je suis dans la cour de la résidence pour voir l’étendue des dégâts ».
Malgré la pression de la rue, le préfet reste ferme dans sa position par rapport au site à l’origine de la violente manifestation du jour. « Jusqu’à preuve du contraire, le permis d’une société est consacré. Alors jusqu’à ce que l’Etat renonce, tant que nous, on a la charge de garder cela, on le gardera jusqu’à nouvel ordre », martèle le préfet de Kouroussa.
En même temps il invite les manifestants à la retenue tout en rappelant qu’il est: « le représentant du chef de l’Etat et de tous les départements ». Donc, ajoute-t-il, il n’est pas question que l’Etat lui confie « la garde de quelque chose » et qu’il le « livre à tierce personne ».