Les militaires et civils arrêtés et placés en détention suite à une mutinerie au camp Alpha Yaya Diallo en 2020, ne sont toujours pas situés sur leur sort. Leur procès est suspendu depuis plus d’un an pour cause de Coronavirus. Mais ces derniers mois, il y a eu deux instructions judiciaires demandant la reprise du procès. L’une est du ministère de la justice et l’autre du procureur général près la Cour d’Appel de Conakry. Sauf qu’aucune d’elles n’a encore été appliquée. C’est ce que laisse voir une déclaration du collectif des avocats en charge de la défense des prévenus, en date de jeudi, 1er avril 2021, dont une copie est parvenue à la rédaction de Laguinee.info.
Vol aggravé, complot, incitation à commettre les actes contraires au devoir et la discipline, révolte, désertion, rébellion sont les charges retenues contre les prévenus. « Il convient de rappeler que les débats au fond qui étaient déjà très avancés ont été brusquement interrompus en mars 2020 pour cause de covid-19. Depuis lors, le dossier n’a plus été appelé à l’audience publique. Cette suspension de l’audience perdure voilà un an, onze jours allant du 20 mars ,2020 au 20 mars 2021 », peut-on lire dans quelques passages de la déclaration du collectif des avocats des militaires et civils poursuivis devant le tribunal militaire permanent de Conakry.
La même déclaration laisse voire que les avocats n’ont plus les nouvelles de leurs clients. Alors ils se disent inquiets et estiment que leurs droits de défense ont été violés. « Plus grave, à ce jour, le collectif n’a aucun contact avec les mis en cause. Cela constitue une violation flagrante des droits de la défense, qui pourtant sont sacrés. Or tout citoyen en conflit avec la loi pénale, a droit à un procès juste et équitable, tenu dans un délai raisonnable, dans lequel le droit de la défense est garanti. (Article préliminaire du code de procédure pénale) », indiquent d’autres passages de ladite déclaration.
Dans leur déclaration, les avocats terminent par mentionner: «…le collectif d’avocats réitère vivement la reprise du procès de nos clients en détention afin que justice soit rendue conformément à la loi ».
Oury Maci Bah pour Laguinee.info