Natif de Faranah, en Haute-Guinée, Dr Dansa Kourouma est un des jeunes guinéens au parcours remarquable et qui aura servi la sous-région Ouest Africaine dans les domaines de la santé et l’organisation des élections apaisées dans certains pays du continent a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Invité dans l’émission: « l’Afrique bouge » sur la radio Fim Fm, hier samedi, 27 mars 2021, Dr Dansa Kourouma a évoqué un riche parcours qu’il a bénéficié, même s’il a été émaillé d’embûches.
«C’est un exercice très difficile pour moi de parler de mon propre parcours en toute honnêteté! Mais je peux faire loger dans un livre un jour pour permettre à chacun de découvrir ce qui est dedans…» C’est par ce propos que l’actuel patron de la structure mère des organisations de la société civile guinéenne, a commencé l’entretien avec nos confrères.
Apparemment, l’homme a un parcours très atypique! D’une formation de médecin, sortir expert en gouvernance et analyste politique, en passant par plusieurs bénéficiées en Guinée, en Afrique et dans le monde, Dr Dansa Kourouma retrace une aventure intellectuelle bien nourrie d’expériences.
«Je suis médecin. J’ai présenté ma thèse de doctorat qui a été accepté avec mention. J’ai fait de la spécialisation,des stages en Afrique, en France et partout dans le domaine de la médecine légale. Pour moi, la question la plus importante c’est pourquoi j’ai fait la médecine légale?», s’interroge-t-il.
Et de poursuivre : «Parce-que je n’étais pas pré-destiné à être clinicien. C’est ainsi que j’ai vu un certain Hassane Bah qui expliquait à la radio, la notion de médecine légale avec beaucoup de connaissances en droit qu’il maitrisait. C’est en ce temps que j’ai dit attention, c’est ça que je vais faire parce-que en réalité dans ma tête, je voulais être un homme de droit.»
De la médecine à l’activisme
D’après le docteur Dansa Kourouma, il n’y a pas de virage. Je suis un activiste né! J’étais activiste depuis le collège parce qu’en réalité j’ai été victime d’une injustice sociale. Je voulais pas que quelqu’un d’autre soit victime de ça devant moi. Il est arrivé à plusieurs fois où j’ai contrarié les plus grandes autorités de ce pays sur les questions d’injustice, qu’ils ont fait à leurs collaborateurs en ma présence. Je les ai dit non, c’est pas possible! Donc la lutte contre l’injustice, et avoir une meilleure justice sociale, c’est ça qui m’a amené sur le terrain de l’activisme.
Les grandes rencontres d’échanges sur des questions multiples liées au développement sociopolitique, dans plusieurs pays a fait de l’homme, un exemple de jeune dynamique.
Parmi ces rencontres par exemple, il a cité le colloque sur les bonnes pratiques électorales africaines tenue au Ghana. «C’est le point de part de mon parcours d’expert électoraux en 2009. Après ça,c’est le dialogue entre les commissions électorales, les missions d’observation nationales et internationales qui se sont tenues successivement en Afrique du Sud et au Mexique.
«C’est important, parce-que l’une des communications qui m’a permit d’avoir la percée dans les organisations internationales qui travaillent sur les élections, c’était en Mexico où j’ai présenté un thème sur les élections et les conflits en Afrique. Je pense mon point départ et cela m’a permis de travailler avec toutes les institutions que vous connaissez et beaucoup d’autres organisations», a rappelé Dr Dansa.
«Je me demande même si ce que je fait sur le terrain est connu par les gens, parce-que je travaille chaque jour 24h/24 et 7j/7, ça depuis 15ans de ma vie.»
Le président du CNOSCG a joué un rôle majeur dans la libération de l’actuel président de la République, quand il était encore étudiant. Par ailleurs, cet activisme est resté en lui jusqu’au moment des événements de janvier et février 2007 et celui du 28 septembre 2009, où il s’est fait remarqué dans la lutte contre l’injustice et le rétablissement de la justice pour les victimes.
Un décryptage fait par Mamadou Aliou 2 Sow, pour Laguinee.info