L’UDRG était en Assemblée Générale hier samedi, 27 mars 2021. La rencontre a été présidée par le leader du parti, Bah Oury. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour. Il s’agissait entre autres des prisonniers politiques, du maintient de la fermeture des frontières de la Guinée avec deux de ses pays voisins et des opérations de déguerpissement en cours aussi bien à Conakry que dans les villes de l’intérieur, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui a suivi la réunion.
Bah Oury a rappellé que son combat pour qu’il n’ait pas de prisonniers politiques date de très longtemps. Il a cité comme exemple son aide à des partisans du RPG quand ceux-ci étaient persécutés dans les années 90 par le régime d’alors.
« En tant leader politique, nous n’avons pas à poser la question à qui que ce soit lorsque le droit des autres sont primés. Vous savez déjà notre combat pour le respect des droits humains ne date pas d’aujourd’hui. A l’époque nous nous sommes mobilisés à libérer les détenus politiques du RPG. Nous avons fait même des prisons suite à des tirs à balles réelles contre des étudiants dans les années 90. Donc nous n’avons pas à justifier pourquoi nous nous mobilisons pour faire en sorte que dans les mois à venir, qu’il n’ait aucun détenu politique, aucun exilé et dans le cadre des manifestations politiques, qu’il n’ait pas des personnes tuées ou des personnes blessées ou des biens vandalisés en Guinée. C’est notre vocation par le passé, maintenant et le futur », indique Bah Oury, leader du parti UDRG.
Les frontières de la Guinée avec la Guinée Bissau et le Sénégal sont toujours fermées. Un état de fait qui impacte négativement de nombreux commerçants guinéens. Mais le numéro un de l’UDRG espère un inversement de la donne avant le mois de Ramadan.
« C’est une question qui est particulièrement centrale parce que toutes les activités sont gelées, les transporteurs, les paysans et toutes les autres activités de la vie économique sont impactées par la fermeture de manière prolongée des frontières. Le gouvernement devrait comprendre, en prolongeant la fermeture de ces frontières, c’est comme si vous avez un coureur qui veut être le premier mais qui se tire une balle au pied. Il ne sera pas le premier dans la course. L’économie guinéenne en souffre énormément à cause de la fermeture de ces frontières. Mais également les citoyens qui veulent voyager vers ces pays car aujourd’hui seules les personnes qui en ont les moyens de voyager par voie aérienne peuvent se rendre vers ces pays. Et nous l’espérons d’ici le mois de Ramadan, les autorités prendront toutes les mesures qu’il faut pour la réouverture de ces frontières », dit-il.
Bah Oury s’est expliqué à nouveau sur l’un des motifs qui l’ont poussé à répondre le cabinet du chef de file de l’opposition. D’après lui, c’est parce que le « le gouvernement a décidé de mettre en place un cadre permanent de dialogue politique et social pour permettre d’organiser le dialogue entre tous les acteurs politiques et sociaux de notre pays ».
Depuis quelques mois, les assemblées générales de l’UDRG sont mensuelles. Cette façon de faire du parti est due à la situation sanitaire qui prévaut dans le pays. Il est à noter que les militants qui étaient à la rencontre de ce samedi, portaient tous de masque. Signe que l’UDRG prend au sérieux les gestes barrières en vigueur dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
Ibrahima Foulamory Bah pour Laguinee.info
