Dénommé « Collectif de Soutien à Amadou Diouldé Diallo » (COSADD), cette structure de jeunes journalistes est créée ce mercredi 10 mars 2021, à la maison de la presse de kipé, rapporte une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Le collectif a tenu une première réunion de prise de contact avec les différents membres. Objectif, discuter sur la procédure de faire respecter la loi L002 portant sur la liberté de la presse, soit ce qui s’applique aux journalistes en cas d’infractions et non la loi sur la cybercriminalité .
«On ne conteste pas qu’il soit poursuivi, et même qu’un journaliste le soit, mais ce que nous dénonçons, c’est le fait qu’il soit privé de liberté. Car on dit que le délit de presse, diffamation.. c’est-à-dire l’auteur ne doit pas subir de restriction de liberté. Même si on part à un procès ou qu’il soit coupable et condamné, il ne doit pas être condamné à l’emprisonnement ferme. Mais au payement d’une amande allant de un million à cinq millions. Aujourd’hui nous assistons à une violation de cette disposition. Donc la Loi L002 n’a pas été respectée dans son cas présent », a affirmé Malick Diallo journaliste à Africaguinée.Com porte parole du collectif.
Au cour de cette rencontre, le fait que cette détention provisoire ,se passe sans le commentaire des associations de presse guinéenne a été dénoncé.
«Depuis qu’il a été arrêté, aucune association de presse en Guinée n’a produit un communiqué pour dénoncer son arrestation. Alors si moi je suis capable de voir que sa détention est contraire aux dispositions de la loi qui réglisse la liberté de la presse en Guinée. Ce n’est pas aux associations de presse qui seront incapables », a-t-il dénoncé.
Ensuite le coordinateur du collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo (COSAOD), a évoqué que le délit dont le confrère est accusé s’est produit par voie de presse, une raison pour lui d’interpeller les autres.
«Mon inquiétude est que le doyen a été invité par Azoka en tant que journaliste historien, donc c’est un fait très important dans cette procédure. Ce n’est pas la cause du doyen que nous sommes entrain de défendre, nous le faisons pour nous même. Car chacun d’entre nous peut se retrouver dans cette situation », a émis Sayon Camara journaliste à star 21 TV coordinateur du collectif.
Après des heures d’échanges, les journalistes présents ont conclu de rencontrer les associations de presse du pays, pour lever le voile sur plusieurs points de cette détention à la maison centrale de Conakry . Ainsi de rencontrer le président de la Haute Autorité de la communication.
Ensuite la création d’un hashtag #Liberer Diouldé #, est prévue et le combat s’élargira par la prise de contact avec leurs confrères des émissions de grandes écoutes, mais aussi rencontrer l’avocat du détenu.
Maké Fofana pour laguinée.info