Des femmes incarcérées à la maison centrale de Kankan rencontrées par notre rédaction hier mardi, 09 mars 2021, parlent de leurs calvaires, dans leur lieu de détention.
Nous avons eu l’initiative de donner la parole à ces femmes, dans ce mois qui dédie le 08 mars à la journée internationale des droits des femmes. A leur entendre, ces femmes disent connaître une vie pénible dans cette maison d’arrêt de Kankan.
Celles que nous avons interrogées nous confient qu’elles sont en manque de nourritures et elles se sentent de surcroît abandonnées par l’Etat et des partenaires. « Depuis que nous sommes venues, il y a quatre mois de cela. Les deux premiers mois, il y avait de la nourriture. Mais les deux autres mois là, on n’a pas de mangé et quand tu tombes malade, tu te soignes de toi-même et l’Etat ne te prend pas en charge. Ce n’est pas facile d’être en prison et personne n’aime la prison, tu as la liberté chez toi, plus qu’en prison. Ma famille me manque j’ai ce souci là, j’ai mes enfants là-bas et mon mari me manque aussi. Malgré tout, je suis heureuse pour le mois de la fête et je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde entier », a expliqué une prisonnière sous anonymat.
Ces femmes plaident leurs camarades de prier pour leur libération, en ce mois consacré à la junte.
« Nous voulons que toutes les femmes du monde entier prient pour nous, afin que nous recouvrons notre liberté. Sinon, vraiment la prison n’est pas bonne pour la femme. Là où on est comme ça, on parle en pleurant car on veut rejoindre nos maris.»
Cependant, il faut signaler que ces femmes détenues à la maison centrale de Kankan n’ont cependant pas accepter de répondre à des questions concernant la cause de leur détention.
De Kankan, Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info