L’humanité célèbre ce lundi, 8 mars 2021, la journée internationale des droits des femmes. L’occasion est mise à profit par Laguinee.info pour donner la parole à certaines femmes qui se démarquent en faisant des activités souvent réservées aux hommes. C’est à l’image de madame Traoré Tiguidanké Diaka Condé, conductrice de bus et d’engins lourds à l’aéroport de Conakry-Gbessia. Dans un entretien qu’elle a accordé à un journaliste de Laguinee.info ce week-end, madame Traoré a livré les secrets de sa réussite dans ce métier totalement réservé aux hommes. Elle a profité de cet entretien pour demander aux femmes de faire comme elle afin de bénéficier d’une indépendance financière.
L’humanité célèbre ce 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Comme tous les ans, cette journée est mise à profit par les décideurs du monde pour faire un plaidoyer en faveur des femmes. En marge de cette célébration, Laguinee.info continue de donner la parole à des braves dames guinéennes qui se battent au quotidien pour améliorer les choses dans une société fortement patriarcale. Parmi elles, il y a madame Traoré Tiguidanké Diaka Condé, conductrice de bus et d’engins lourds à l’aéroport de Conakry-Gbessia. Madame Traoré qui a commencé sa conduite professionnelle avec les bus de la SOTRAGUI, a presque gravi tous les échelons. « La conduite a toujours été une passion. Je l’ai aimé depuis le bas âge. C’est pour cette raison que je me suis lancé dans la conduite. Donc après moult formation, j’ai commencé la conduite professionnelle à la SOTRAGUI (société de transport public), de là-bas, j’ai été recrutée comme chauffeur à la Fédération de la Croix Rouge Internationale ; ensuite à la Croix Rouge Guinéenne ; ensuite l’UNICEF ; c’est de là, que je me suis retrouvé à l’aéroport international de Conakry-Gbessia. Hormis quelques petites difficultés que tout le monde peut rencontrer, tout se passe bien dans l’ensemble », a-t-elle expliqué.
Mariée et mère de 5 enfants, madame Traoré Tiguidanké Diaka Condé allie vie professionnelle au ménage. Elle encourage les femmes à pratiquer des métiers comme ceux réservés aux hommes. « Par la grâce de Dieu mes enfants ont grandi, ce sont eux qui préparent, moi je ne m’occupe de la cuisine que pendant les week-ends. Avec mon mari, on se comprend et on se complète. Je suis fière de moi, parce que quand tu apprends un métier qui est réservé aux hommes, tu bénéficie d’un grand respect ; les gens vont t’aimer non pas pour ta beauté, mais par amour pour ce que tu fais. Donc, je demande aux femmes de faire comme moi. Les femmes guinéennes, on a tellement de complexes, parce que rares sont les femmes qui apprennent les métiers réservés aux. Toutes les femmes veulent être bureaucrates, alors qu’une femme, lorsqu’elle apprend le métier réservé aux hommes, elle ne chômera pas. Car partout où elle va postuler, elle sera appelée pour travailler », a-t-elle conseillé.
Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info
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