L’humanité va célébrer ce lundi, 8 mars 2021, la journée internationale des droits de la femme. Acquise à la suite d’une grande lutte, cette journée a été instituée officiellement celle des femmes par les Nations Unies en 1975. Au cours d’une longue interview qu’elle a accordée à Laguinee.info ce week-end, Hadja Makalé Camara a appelé les femmes à prendre leur destin en main. Selon elle, les femmes regorgent de beaucoup de potentialités ; mais, pour les faire valoir elles doivent se lancer dans la gestion de la chose publique.
Hadja Makalé Camara, présidente du Parti Front pour l’Alliance Nationale a montré son agacement face au refus des femmes de s’impliquer dans la gestion de la chose publique. Selon elle, les femmes regorgent de beaucoup de potentialités leur permettant de faire évoluer les choses ; mais, elles ne pourront le faire que si elles s’impliquent en politique. « Je demande aux femmes de s’impliquer un peu plus en politique, qu’elles n’aient pas peur de dire ce qu’elles ont à dire, qu’elles n’aient pas peur de faire des propositions. Elles sont intelligentes, elles ont la capacité, elles ont la dextérité, elles ont surtout ce petit quelque chose que la femme a ; cette fonction de réunir la Guinée autour de la même question autour d’une même table, cette fonction qu’a la femme de lier les races, de lier les ethnies, de faire que la Guinée soit unie et indivisible . Mais, la femme ne peut le faire que quand elle peut faire entendre sa voix. Soyons présentes partout où le devoir nous appelle », a-t-elle exhorté.
Par ailleurs, la candidate à la dernière élection présidentielle a mis l’occasion à profit pour inviter les parents à scolariser leurs enfants notamment les filles et les suivre jusqu’à la fin de leur cursus scolaire. « Chers compatriotes, chères sœurs, le 8 mars a été acquis à la suite d’une longue lutte qui fait que, si les femmes ne sont pas aujourd’hui ce qu’elles devraient être, elles ne seront plus ce qu’elles ont été. Prenez votre part dans la gestion de la chose publique. Vous ne pouvez pas le faire dans l’ombre de vos ménages, vous ne pouvez pas le faire dans l’ombre de vos foyers, vous ne pouvez pas le faire en étant dans vos maisons ; vous devez le faire en vous exprimant. Vous devez prendre toute votre part, la part de la petite fille, qui doit recevoir les mêmes formations que les petits garçons, la bonne éducation à la petite fille pour qu’elle sache qu’en prenant ses études à cœur et qu’en se battant pour avoir la connaissance qui libère l’homme, elle pourra être demain une digne fille de ce pays qui prendra toute sa part dans la gestion économique, dans la gestion sociale de notre nation ; mais aussi, dans la gestion politique des affaires publiques de notre pays. Je lance donc un appel véhément à toutes les mamans, pour enlever les filles des rues, ces filles qui portent le fardeau au dos pour les vendre, les fruits pour les vendre ; ces filles qui sont déformées par la rue, il faut les retourner à la maison pour les remettre à l’école quand elles ont l’âge d’y aller ou les mettre en apprentissage », a-t-elle conseillé.
Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info
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