Mariam Traoré, est une jeune fille d’une dizaine d’années. Elle connaît presque toutes les bases du marchandage, mais ne peut prononcer aucune phrase correcte en français. L’eau en sachet qu’elle revend appartient à sa tante:
« J’aide la petite sœur de ma maman en revendant pour elle les sachets d’eau glacés. Ma propre mère, elle , revend des draps dans le quartier sans fil. Pour m’encourager, elle me donne quelquefois de l’argent. Mais quoi qu’il en soit, j’encourage mes camarades qui en ont la chance, d’étudier car c’est la meilleure chose à faire et je le regrette profondément aujourd’hui », affirme la fillette
À la différence de Mariam Traoré, sa camarade Tady condé elle a eu la chance d’être scolarisée, malgré qu’elle aussi n’échappe pas à l’exploitation des adultes. Cette année elle prépare son examen d’entrée en 7ème année. Pour trouver ses fournitures scolaires, elle est obligée de revendre des fruits.
« Je suis principalement à la recherche d’argent pour acheter mes fournitures scolaires. Au moment de la fête aussi, on m’achète des tenues de fête avec les économies que je fais. Moi je passe pour la 6ém année. Après l’école à 12 heures, je reviens toujours en ville pour revendre mes pastèques. J’encourage mes camarades à venir en aide à leurs mamans parce que, si les enfants sont nombreux le père ne peut pas tout faire à la maison », témoigne la petite fille.
Issus généralement de familles modestes, ces enfants sont vulnérables et en proie à la pauvreté. Dans leur quête quotidienne d’économie, plusieurs filles sont souvent victimes d’abus de la part des inconnus.
De Kankan, Mariame Siré Traoré pour Laguinee.info