Ce vendredi 27 février 2021, les responsables de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS) étaient devant la presse à Conakry, pour faire le point sur la situation épidémiologique du pays. Ils ont mis cette occasion à profit, pour inviter la population à plus de collaboration pour réussir le pari de vaincre les épidémies dont le Coronavirus et Ebola, rapporte une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
On nous apprend que la Guinée est confrontée à trois, voire quatre épidémies majeures, dont l’épidémie de rougeole, de fièvre jaune à Koundara actuellement sous contrôle, plus la Covid-19 et la résurgence de Ebola en région forestière qui restent d’actualité. Pour vaincre la Covid-19 et Ebola qui font des ravages, les autorités sanitaires guinéennes, optent pour la vaccination. Présentement, le pays dispose de 20.000 doses de vaccins contre l’Ebola et plusieurs autres vaccins contre le coronavirus. «La vaccination par rapport à Covid-19 et Ebola est une action qui pourra nous aider à mieux lutter contre ces épidémies. Et mieux les circonscrire dans un délai assez court » a soutenu Dr Sakoba Keita directeur général de l’ANSS.
En effet, pour réussir cette bataille, docteur Sakoba a fait savoir que des investigations sont en train d’être menées à Gouécké, pour connaître l’origine de cette résurgence. Des communications porte à porte à travers les agents communautaires pour pousser la population au respect des mesures barrières et les équipements de protection individuelle, sont d’autres lignes que suit l’ANSS pour éradiquer Ebola en région forestière. «Gouéké est en confinement pour un mois et les sorties sont contrôlées par les services de la protection civile couplés avec l’OIM. Il y a le suivi des contacts, tous nos contacts doivent être mobilisés, ils ne doivent pas sortir de la localité pendant les 21 jours réglementaires. Je vous informe que les premiers contacts qui avaient été participé à l’enterrement le premier février eux sont déjà sortis, ils sont au nombre de 106, il y a très peu parmi eux qui ont développé les signes.
Ensuite, on n’avait pas de laboratoire de virologie pour faire le diagnostic sur place, donc il fallait acheminer les échantillons sur Guékedou où sur Conakry. Ce qui a prolongé le délai de confirmation de nos échantillons. On vient d’installer un laboratoire à N’Zérékoré qui réduit même le délai de délivrance entre deux et trois heures du temps. Ce qui permet de faire le diagnostic virologique très rapidement. Et on avait aussi reçu les équipements de protection individuelle de la part de la coopération française et il y aussi l’OMS aussi qui se mobilise. Et l’Etat en collaboration avec le PAME a déjà fourni de l’alimentation aux contacts de Gouécké et N’Zérékoré. La capacité de l’isolement de nos patients a été améliorée grâce à l’installation d’un chapiteau et aussi on a envoyé les ressources humaines » a-t-il précisé.
Dr Keïta reste convaincu que si toute la population s’implique dans la lutte en suivant les mesures édictées, il serait fort probable que ces épidémies soient très vite métissées dans un délai: «tous ces efforts concertés peut nous amener à pronostiquer qu’on pourra contrôler cette maladie durant ce mois de février au mars et si possible vers mi-avril sorti de cette nouvelle résurgence » a conclut Sakoba Keita.
Maké Fofana pour Laguinee.info