Au cours de l’Assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines de ce samedi 20 février 2021, le secrétaire général de la formation politique dirigée par Sidya Touré s’est montré très amère vis-à-vis de certaines pratiques récurrentes qui caractérisent le système de gouvernance du pays. Parlant de l’actuel chef de file de l’opposition guinéenne, Mamadou SYLLA le president de l’UDG, Saïkou Yaya évoque un être « limité ».
Membre du bureau politique national de l’Union des Forces Républicaines, Saïkou Yaya Barry n’a pas adouci ses mots au siège de son parti ce samedi. Il s’est tout d’abord attaqué au rattachement du comité de concertation nationale décrété par le président de la République, au chef du palais de la colombe. Pour lui c’est une nouvelle opportunité de gabegie financière qui s’ouvre : «Nous avons demandé à ce qu’il y ait un cadre de dialogue pour régler les problèmes du pays. Mais ces gens là ont pensé créer un comité d’appui au premier ministre et son cadre de dialogue permanent. Nous ce n’est pas ce qu’on a demandé pour les guinéens. Il y a les gouvernants les gouvernés, le dialogue est pour un temps. C’est pour nous permettre de sortir d’affaire. Orienter notre combat pour changer les conditions de vie des citoyens. Cet autre cadre permanent de dialogue c’est de créer d’autres fonctionnaires qui vont demander des primes et des VA pour sillonner et ça ne servira absolument à rien. Les vrais problèmes du pays ne seront pas réglés, nous avons demandé de prendre l’ensemble des forces vives de la nation, secteur par secteur, pour discuter de comment orienter nos conditions de vie », a expliqué Saïkou Yaya Barry.
Dans sa critique acerbe, Saikou Yaya BARRY n’épargne pas le nouveau chef de file de l’opposition Elhadj Mamadou Sylla. Il a exprimé la honte de voir cet homme, être celui qui est censé jouer un rôle crucial dans le développement d’un pays : «Nous avons des gens ici, si un cadre est bon on lutte contre lui. Chez nous tout est piégé, on a renversé la pyramide, tous ceux qui sont médiocres sont au sommet et les intellectuels sont mis en bas. Vous m’excuserez de toucher ce point, on nous parle actuellement d’un chef de file de l’opposition, c’est même honteux pour un pays de se présenter comme ça. Et de voir des intellectuels sortis de la Sorbonne, ou des grands intellectuels décidés être conseiller d’un homme qui ne peut pas, parce qu’il est limité. Même dans sa réflexion il est limité. Il faut qu’on qualifie l’Etat. Il faut qualifier les hommes qui doivent faire l’Etat. Il faut qu’à tous les niveaux de l’administration, les intellectuels s’intéressent à la vie de leur Nation», a conclut Saïkou Yaya Barry.
Maké Fofana pour Laguinée.info