mercredi, octobre 9, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

N’Zérékoré : le président de la chambre régionale du Commerce en guerre contre le trafic de bétails et la hausse du prix de la viande

À LIRE AUSSI

spot_img

Depuis près d’un an, la vente clandestine de bétails a atteint une proportion inquiétante dans la région forestière. Le trafic et les prix exorbitants des animaux surtout des bovins gagnent du terrain à un rythme qui devient de plus en plus agaçant pour les responsables en charge du secteur dans région, constate le correspondant de Laguinee.info basé sur place.

Pour freiner la cadence du trafic et surtout la hausse vertigineuse des prix de vente de ces animaux, le président de la Chambre Régionale du Commerce, Makan Camara a organisé ce mardi 9 février un tête-à-tête avec les acteurs évoluant dans ce secteur. Au cours de cette rencontre Makan Camara a d’abord invité les opérateurs économiques à la responsabilité dans le travail car pour lui, ce sont eux qui sont à la base de cette situation qui risque de mettre le pays en péril: « Cette rencontre concernait seulement les vendeurs de bœuf. À l’heure qu’il fait, l’augmentation du prix des articles est récurrente sur nos différents marchés. De nos jours un kilogramme de viande varie entre 35 mille à 40 mille francs guinéens donc pour mettre fin à ça il faut aller à la base, c’est-à-dire rencontrer les vendeurs des bovins, discuter avec eux. Dans ce secteur, il y a trop de zizanie. Chacun fait ce qu’il veut, donc je veux mettre fin à ça. C’est pour cette raison que j’ai convoqué cette réunion d’aujourd’hui à laquelle tout le monde a répondu », a expliqué Makan Camara, Président de la Chambre Régionale du Commerce.

Durant la rencontre, de nombreuses questions, non moins épineuses, avaient été abordées. Il s’agit notamment de la réduction du nombre de vendeurs. L’objectif consiste à faciliter le contrôle et stopper sinon réduire la marge de manœuvre  pour les nombreux trafiquants qui opèrent clandestinement dans le secteur: « Je vais mettre en place un bureau régional qui nous permettra de lutter contre cette pagaille. Nous voulons connaître  ceux qui se lèvent le matin et le lendemain ils deviennent vendeurs de bœuf. Donc on va contrecarrer ça ; nous voulons savoir le nombre exact de vendeurs pour mieux faire le contrôle. Si un bovin sort de Beyla on va connaître car il y a des marchands étrangers qui viennent acheter et envoyer dans leurs pays respectifs. On veut mettre fin à cette manière, ce sont eux qui provoquent la crise dans le pays. On n’acceptera pas, on cherchera à maîtriser la situation, pas seulement hors de nos frontières, mais aussi des commerçants qui quittent dans les autres villes pour venir s’approvisionner en bétail. On ne va plus accepter comme ça. Donc tout  commerçant qui quittera Conakry ou d’autres préfectures du pays pour venir acheter les bœufs dans cette région passera par le bureau des vendeurs de bovins pour lui délivrer un papier. On veut la sécurisation de nos secteurs si on fait ce travail les bouchers n’auront plus la crise de bœuf dans notre région », martelé Makan Camara.

Dans sa prise de parole l’Inspecteur Régional du Commerce, Oua Dopavogui s’est dit satisfait de cette initiative qui est venue de son président. Il promet de mettre tout en œuvre pour les accompagner jusqu’au bout: « J’ai fait dix ans dans cette ville et je n’ai jamais vu une telle augmentation du prix du kilo de viande. Si tu demandes aux bouchers ils te disent qu’ils achètent les animaux très chers. Ce qui me fait mal dans cette affaire de bétails c’est que vous les guinéens vous n’êtes pas organisés. Comment vous pouvez retirer la marchandise à vos frères guinéens pour d’autres personnes c’est en guinée qu’on blague avec le problème du prix mais pas ailleurs. La rareté c’est vous qui la créez dans la région, parce que vous faites écouler vos marchandises ailleurs. Quand une remorque ou deux, chargés de bétails, se dirigent vers Diécké c’est ridicule. Il y a quelle population qui se trouve dans cette sous-préfecture qui peut bouffer de tel nombre de bœuf. En tout cas je suis très satisfait de cette réunion et je rendrai compte à qui de droit car c’est une bonne initiative », a conclu monsieur Oua Dopavogui.

De N’Zérékoré Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS