L’annonce de la mise en place du cadre permanent de dialogue politique et social a été faite à travers un décret lu à la télévision nationale, ce mercredi 27 janvier 2021. Cette annonce ne laisse pas indifférents certains acteurs de la vie publique nationale. C’est le cas de Bah Oury, président de l’UDRG, interrogé par un journaliste de Laguinee.info au lendemain de la publication de ce décret.
Le cadre de dialogue politique et social est une plateforme permanente de concertation et d’échange entre les partis politiques, les organisations sociales, les collectivités et le gouvernement autour des questions d’intérêt national. Selon Bah Oury, la mise en place de cette entité permettra aux guinéens de trouver solution à leurs problèmes par la discussion et non par la violence: «depuis des mois nous souhaitons qu’il y ait des voix et moyens permettant à ce que la concertation nationale puisse s’organiser dans notre pays afin que les Guinéens apprennent à se parler, à s’écouter et à chercher des solutions à nos problèmes par la discussion, par la concertation au lieu de le faire par des coups de point et des bagarres. Et je pense que si la décision présidentielle va dans cette logique on ne peut que s’en féliciter », a-t-il exprimé.
Mais pour Bah Oury, il ne faut guère se faire d’illusions. La réussite de la mission du cadre est tributaire de la qualité des hommes et des femmes qui la composeront. « La qualité de la représentation qui va piloter ce cadre de dialogue est fondamentale pour redonner confiance, crédibilité et de l’efficacité dans ce qu’il y aura à faire. C’est la qualité de la représentation des hommes et des femmes qui seront dans cette structure qui va lui donner une vie, une mission allant dans le sens de favoriser l’ apaisement, la cohésion et les dynamiques de concertations. Cela va éviter à la Guinée de revenir chaque fois sur des deuils, des coups et blessures et des emprisonnements», affirme l’ancien Ministre de la réconciliation nationale.
Adama Diallo pour Laguinee.info