dimanche, octobre 6, 2024
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N’Zérékoré : le rapport annuel de la société civile fait état de multiples crimes restés impunis dans la région

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La société cvile de N’Zérékoré a présenté devant les médias son rapport annuel ce jeudi, 21 janvier 2021. Ledit rapport couvre les années 2019 et 2020 passées. On y trouve entre autres le conflit entre éleveurs et agriculteurs dans la sous-préfecture de Guéasso, les violences intercommunautaires dans la préfecture de Macenta et surtout l’attitude de certains représentants de l’État principalement dans l’affaire du mémorandum de la jeunesse de Konia pour la solidarité et le renforcement du RPG Arc-en-ciel, parti au pouvoir, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.

Ces acteurs de la société civile régionale de N’Zérékoré ont fait part de leur préoccupation face à ce qu’ils qualifient d’impartialité des administrateurs territoriaux dans leurs prises de position lors des conflits. Emmanuel Sagno est le Président de cette structure. « Le présent rapport fait le bilan des travaux et activités réalisés par le collectif des ONG de défenses des droits de l’homme dans la région de N’zérékoré. D’abord le conflit entre les éleveurs et agriculteurs à Gonota Kpoghokwèlè, sous-préfecture de Gueasso dans la préfecture de Lola. Le bilan avait fait état d’un mort et 92 citoyens dont les femmes qui avaient été arrêtés et déférés à la prison civile de Lola. Vingt-cinq femmes ont été jugées et une vingtaine d’hommes condamnés. Les manifestations du FNDC ayant abouti aux violences intercommunautaires nées des élections législatives et référendaires du 22 mars 2020.Trente-six (36) personnes avaient été tuées, 129 personnes blessées, 83 bâtiments incendiés, trois(3) églises vandalisés,127 personnes arrêtées, quarante-trois(43) personnes transférées à la Maison Centrale de Kankan. Les violences de Koyamah dans Macenta du 23 au 24 juin 2020 au cours de ces affrontements 4 personnes sont tuées, 93 civiles blessées, des boutiques et autres biens vandalisés. Les dernières violences entre Tomas et Tomas-manians de Macenta du 26 au 27 décembre dernier qui ont causées la morts 22 personnes, 56 blessées graves et 600 déplacées internes au camp de Macenta et 31 personnes ont été arrêtées et transférées à la Maison Centrale de N’zérékoré », indique le rapport.

En poursuivant ces interventions, le Président de cette plateforme a déploré le comportement des autorités locales dans la gestion de la forêt du 1er mai qui était à l’époque un patrimoine historique, mais qui de nos jours, « est devenu un endroit où sont enterrés dans les fosses communes des innocentes victimes des affrontements intercommunautaires de 2013, des tueries de Womey et les violences électorales et intercommunautaires de N’zérékoré et de Macenta. Pour l’instant les enquêtes sont en cours pour déterminer les coupables », dit-il.

Plus loin l’activiste a fustigé la sortie médiatique de l’ex préfet Sory Sanoh qui avait déclaré haut et fort : « si le président dit d’égorger quelqu’un nous allons le faire ».

Pour terminer le premier responsable de la société civile de N’zérékoré a touché l’actualité qui prévaut actuellement dans la localité, c’est-à-dire le problème patriarcal qui menace le tissu social. C’est pour cette raison qu’il interpelle les autorités à tous les niveaux à faire preuve de retenue dans cette affaire qui ne concerne que la famille Zogbélémou. « Nous déplorons l’intronisation de deux patriarches dans la même préfecture. C’est la conséquence de l’ingérence des autorités locales et administratives et certains hauts placés de l’État dans le choix ou l’intronisation du patriarche de N’Zérékoré. Nous nous rappelons encore des mauvais précédents en Basse Guinée, à Kissidougou, à Guéckédou et tout récemment à Macenta entraînant la déchirure du tissu social, la haine et des morts. Or en 2007, l’Assemblée Générale des Nations-Unies a adopté la déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (A/RES/61/295). L’article 33 de cette déclaration stipule:  »Les peuples autochtones ont le droit de décider de leur propre identité ou leur appartenance conformément à leurs coutumes et traditions sans préjudice du droit des autochtones d’obtenir, à titre individuel, la citoyenneté de l’État dans lequel ils vivent ». Ceci dit, le choix d’un patriarche ne relève exclusivement que de la communauté, la lignée familiale, les clans et tribus en charge de cette responsabilité », a-t-il conclu.

De N’zérékoré, Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info

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