Depuis plus de trois 3 mois, les frontières de la Guinée avec certains de ses voisins de la sous-région sont fermées. Il s’agit du Sénégal, de la Guinée Bissau et de la Sierra Léone. L’État avait justifié cette décision prise à la veille du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier par l’urgence sécuritaire. Mais de nos jours, nombreuses sont les voix qui s’élèvent contre cette mesure qui, pour beaucoup, frappe fortement la liberté de circulation des personnes et leurs biens.
Aujourd’hui dans les frontières de la Guinée avec les pays concernés par la mesure de fermeture, il y a de nombreux camions remplis de marchandises qui font la queue. Outre la souffrance humaine qu’engendre cette situation, il y a la mise à mal de toute une activité économique. Comme conséquence de cette réalité il y a aussi les risques de pénurie que cour les marchés surtout d’un pays dont l’économie reste encore extravertie.
Sadio Tounkara gère un magasin de stockage, il explique ses difficultés . << Nous prenons de la marchandise (Petit Cola) de partout, Boke, N’zérékoré, Guinée Bissau, Sierra Leone et même le Libéria. La fermeture des frontières impacte gravement nos activités. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le magasin est vide. Sinon d’habitude vous trouverez ici plein de marchandises et de clients. C’est le seul point de vente en gros ici à Coyah et donc tout le monde vient s’approvisionner ici>>, confie le commerçant.
Poursuivant, le vendeur parle de flambée des prix sur le marché particulièrement pour ce qui est le produit qu’il commercialise: <<c’est un produit de grande consommation et qui coûte cher. Présentement le sac varie entre 600milles et 800milles francs guinéens à cause de la fermeture des frontières. Tous les prix sont à la hausse. Sinon c’était un business qui marchait sans problème>>, conclu t-il.
Mamadou Saliou Baldé pour Laguinee.info