Le commissariat central de la préfecture de Coyah a fourni des détails sur son bilan annuel dans le cadre de la protection des personnes et de leurs biens. Le correspondant de Laguinee.info basé dans la préfecture s’est entretenu pour la circonstance avec le commissaire central adjoint et les responsables des sections judiciaires et routières de la localité.
Selon les experts du domaine sécuritaire, la préfecture de Coyah est un nid de bandits et de criminels de tous genres. Mais pour Sékou Daouda Kourouma, commissaire central adjoint de cette préfecture, cette réalité a bien une explication : « Coyah est une zone criminogène compte tenu de sa position géographique surtout. Quand les bandits sont traqués à Conakry, ils viennent se réfugier par-là », affirme le commissaire.
Parlant du bilan sécuritaire dans la commune urbaine durant l’année écoulée, Mr kourouma s’est félicité et a félicité son service. Pour lui, le résultat obtenu courant 2020 est le fruit d’un dur labeur. « Nous avons mis en œuvres de nouvelles stratégies pour endiguer les problèmes sécuritaires dans notre circonscription. D’abord nous faisons des patrouilles nocturnes tous les jours de 23 heures à 6 heures du matin. Ensuite, nous avons des sections et sous-sections qui travaillent avec les autorités administratives locales ainsi que les leaders des jeunes pour recenser les attitudes suspectes afin de mieux assurer la sécurité de la population », a-t-il dit.
Par ailleurs, à la section judiciaire du commissariat central, plusieurs dossiers ont été traités l’année dernière. Mais, sans surprise, les conflits domaniaux ont été de loin les plus récurrents, selon les responsables.
De cette section judiciaire, cap sur la direction préfectorale de la sécurité routière. Rencontré sur place, le commissaire spécial adjoint de la police routière de Coyah a ainsi livré ses statistiques: « Nous avons enregistré 87 cas d’accident dont 6 cas avec homicide involontaire qui sont tous déférés au ministère de la justice. Quatorze (14) cas d’atteinte à l’intégrité physique de la personne dont 23 hommes et 13 femmes victimes. Dix-neuf (19) cas d’atteintes légères à l’intégrité physique de la personne dont 7 femmes et 3 mineurs »,a expliqué le commissaire Amara Camara.
Parlant des dégâts matériels enregistrés, le numéro deux de la routière de Coyah affirme qu’il y a eu d’énormes pertes matérielles causées par des accidents de circulations : « 18 motos fortement endommagées, 48 motos légèrement endommagées et 32 voitures légèrement endommagées », a-t-il confié.
L’une des causes principales de ces multiples cas d’accidents reste le manque de route pour tous ces engins venus de toute part, soutient le Commissaire. A cela s’ajoutent les difficultés liées au fonctionnement de la police routière sur place. « Nous avons plusieurs difficultés à la sécuité routière. Nous n’avons pas de bureau, c’est la commune qui nous a accueillis avec cet unique bureau que vous voyez. Nous avons un sous-effectif et nous sommes obligés de nous faire appuyer actuellement par la CMIS. Aussi nous manquons d’équipements de travail », affirmet-il.
De Coyah, Mamadou Saliou Baldé pour Laguinee.info