Après le décès du patriarche Molou Holomo Hazaly Zogbélémou de N’zérékoré, rien ne va encore entre les différents groupes prétendants au trône. Le fils adoptif du défunt se voit héritier naturel alors que les sept (7) familles qui, selon la coutume, en ont l’habilitation ont un tout autre choix. Mais derrière ces tractations, d’aucuns voient une main noire des autorités administratives locales. C’est en tout cas l’avis de Sékou Souapé Kourouma, membre du RPG arc-en-ciel et ressortissant de la région forestière: «Je pense que le problème à N’zérékoré est très simple. Si on en respecte les règles, il n’y aura aucun problème. Mais si les administrateurs territoriaux se mêlent au choix du patriarche ça va créer des problèmes. Ça ne se fait pas à Kankan, ni à Siguiri, pas à Boké et encore moins à Conakry. Ça ne peut pas en être autrement à N’zérékoré. Tout le monde sait qu’à la suite du décès du patriarche, c’est les pères qui se réunissent et choisent un parmi eux pour remplacer celui qui est parti. C’est le système et à N’zérékoré c’est les sept (7) familles qui font le choix. Ça ne concerne aucune communauté, aucune administration. Ce sont les (7) familles qui sont concernées, il faut les laisser choisir. Le patriarcat de N’zérékoré n’appartient pas à un patriarche, c’est clair. Le maire ne peut pas s’impliquer, ce n’est pas son rôle. Les autorités administratives créent des problèmes. Elles doivent arrêter parce que ce n’est pas leur rôle », a prévenu Sékou Souapé Kourouma dans l’émission Les Grandes Gueules de nos confrères de la radio Espace fm.
Selon toujours Sékou Souapé, la préfecture de N’zérékoré a connu beaucoup trop de troubles ces dernières années. Cette question de patriarcat doit donc être gérée avec soins afin d’éviter à la localité, d’autres tensions d’ordre communautaire.
Maké Fofana pour Laguinée.info