La confection des briques en terre cuite aux abords des cours d’eau est devenue un phénomène récurrent dans la préfecture de Labé. Mais la pratique, bien qu’elle attire du monde, pose de sérieux problèmes environnementaux. C’est un constat fait par la rédaction de Laguinee.info à travers son correspondant régional basé dans la région.

C’est une activité qui attire de nombreuses personnes dans la localité. Mais elle n’est pas sans conséquence pour la nature, selon des spécialistes environnementaux, Diao Diallo, responsable préfectoral de la section eaux et forêts de Labé, explique : «  les impacts sont trop nombreux. Il y a l’assèchement des cours d’eau, la sécheresse et le changement climatique en général. Ça conduit même à la pauvreté. Donc les effets sont très nombreux et très amères », a-t-il indiqué.

Poursuivant, Diao Diallo annonce quelques dispositions que son service entend prendre pour stopper le phénomène: « D’abord, nous allons commencer par la sensibilisation pour faire comprendre aux fabricants des briques les méfaits de cette pratique. Et, leur dire qu’ils ne doivent pas faire des fours à brique au niveau des lits de cours d’eau. Ils doivent prendre une distance de 30 mètres au minimum et surtout utiliser à la place des bois verts, des bois morts pour cuire les briques. Ils doivent respecter la réglementation forestière, se présenter au niveau du service des eaux et forêts pour être recensés. Ils doivent payer des taxes et ce sont ces taxes-là qui nous permettront de faire le reboisement. C’est un mal nécessaire donc on ne peut pas interdire de façon définitive », a conclu le responsable préfectoral des eaux et forêts de Labé.

Depuis Labé, Ibrahima Tanou Diallo pour Laguinee.info