Depuis plus de deux mois les frontières terrestres guinéennes avec le Sénégal sont fermées à tout trafic y compris celui des transporteurs de marchandises. Les autorités justifient cette décision prise à la veille du scrutin du 18 octobre dernier par le besoin sécuritaire. Mais de nos jours les transporteurs guinéens ne comprennent plus cette mesure qui représente pour eux un fardeau lourd à porter. C’est en tout cas ce qu’a tenté de faire savoir le Président des transporteurs de la nationale Guinée-Sénégal. Manga Camara, c’est bien lui, était ce mardi 5 janvier 2P21 chez nos confrères de la Radio Espace fm.
Tout le long de la frontière guinéo-sénégalaise sont stationnés de très nombreux camions transportant des marchandises. Outre le calvaire que vivent les transporteurs depuis bientôt trois mois, il y a également des risques de feu de brousse dans cette zone en proie à beaucoup d’incendies. D’où l’appel du Président des transporteurs au Chef de l’État: «nous avons 250 camions stationnés à la frontière à Sambailo. On a écrit une lettre adressée au Président de la République en guise de doléance afin d’éviter aux véhicules des feux de brousse. Les camions qui sont stationnés sont vers la forêt. Tous les deux côtés de la route les véhicules sont stationnés. Donc en cas de feu de brousse ils risquent de brûler tous. Il y a beaucoup de sortes de marchandises. Certaines viennent du Sénégal et d’autres de la Gambie. Ça fait presque trois mois que nous sommes stationnés là. Et il y a des camions qui payent entre 35 et 80 millions de francs guinéens à la douane, selon la taille et le contenu de l’engin », a indiqué Manga Camara.
Maké Fofana pour Laguinee.info