Comme à l’accoutumé, à l’occasion de chaque fin d’année, de nombreuses personnes prennent d’assaut les différents marchés et lieux publics pour célébrer le nouvel an en achetant divers articles. Cette fois encore, le marché du Km36 n’as pas fait exception à cette tradition populaire, même s’il y a quelques différences cette année, a appris un journaliste de Laguinee.info qui s’est rendu sur place pour un constat.
Cette année le constat dressé au marché du Km36 est tout autre. C’est en tout ce que témoigne la quasi-totalité des vendeurs dudit marché. L’une d’elles, madame Nana Bangoura raconte : « je suis dans le business de chauffeurs dans ce marché depuis plus de 4 ans. Mais cette année, les acheteurs se font rares et cette situation occasionne la baisse considérable des ventes. Dans le passé nous pouvions faire de très bons revenus contrairement à cette année 2020 », dit-elle.
Non loin de la première, cette autre vendeuse sonne la même trompette. Aminata Camara, parle du manque d’affluence des acheteurs : « Cette année tout est exceptionnel car les clients sont quasiment absents. Bien qu’aujourd’hui soit le 31, nous ne sommes pas trop acculés par les clients. Par contre les années précédentes, nous pouvions travailler jusqu’à 23h voir minuit à l’approche des fêtes », se rappelle la dame.
Ibrahima Diallo vendeur de poulet abonde dans le sens. Chez lui également, la chute des ventes est réelle : « Je confirme que les achats sont très réduits par rapport aux dernières années. Mais ce qui nous impacte de plus est le fait que, à l’occasion de chaque fête, des non vendeurs de poulet ainsi que les fermiers qui nous fournissent eux même, attendent la dernière minute pour venir nous concurrencer et parfois vendre à un prix moins cher que celui auquel ils nous livrent. Si nous prenons à la ferme à 32.000 ou 35.000 francs pour revendre à 40.000 francs guinéens, eux ils viennent vendre à 30.000 et de surcroît sur la route. Cette situation nous cause plein de dégâts car souvent nous perdons des poulets, ils meurent ou tombent malade », déplore-t-il.
Cette autre vendeuse du nom de Sayon Camara vient corroborer les dires du jeune Ibrahima Diallo. Elle en appel même à l’implication des responsables pour stopper les concurrents déloyaux. « Nous demandons aux autorités administratives du marché de km36 de s’impliquer pour limiter cette concurrence déloyale qui nous fait perdre beaucoup d’argent. Le Président de la République aide des groupements d’ailleurs mais ceux du Km36 n’ont jamais eu ce privilège, alors que nous l’avons soutenu et nous avons battu campagne pour lui », a dit Sayon Camara.
Mamadou Saliou balde pour Laguinee.info