Le monde est à quelques heures du réveillon de la nouvelle année 2021. C’est un moment souvent mis à profit par les gouvernants pour faire le bilan de l’année écoulée et ensuite dévoiler la nouvelle stratégie de gouvernance pour la nouvelle année. C’est aussi un moment traditionnellement réservé par les Chefs d’État pour accorder la grâce ou l’amnistie à une certaine catégorie de détenus du pays. C’est justement ce que souhaite, à l’occasion de ce nouvel an, Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisation de la Société Civile Guinéenne(CNOSC-G) Il l’a exprimé ce mercredi 30 décembre 2020 dans une interview accordée à la rédaction de Laguinee.info.
L’année passée le Chef de l’État guinéen a profité du nouvel an pour gracier plusieurs détenus politiques. Ce fut par exemple le cas, l’on se souvient, de dame Fatou Badiare. Pour cette autre année qui s’annonce, nombreux sont des guinéens qui croupissent dans les prisons du pays pour diverses raisons. Interrogé sur la problématique, le Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSC-G) a souhaité que 2021 soit une année de changement et de décrispation politique. Dansa Kourouma, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a abordé la question en ces termes : « Les détenus politiques se comptent aujourd’hui par plusieurs centaines et parmi eux on dénombre des responsables politiques de premier plan. Quelque soit ce qui leur est reproché, le discours du Président de la République doit être d’abord un discours d’apaisement. Je souhaite que les détenus pour des faits politiques puissent bénéficier de la grâce présidentielle. Et ceux qui ne peuvent pas être gracier peuvent bénéficier d’une liberté conditionnelle », a sollicité Dr Dansa Kourouma.
Poursuivant, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne a déclaré ce qui suit : « Mon premier vœux pour l’année 2021 est que ça soit une année de changement de paradigme politique. C’est-à-dire que ceux qui ont gagné cette élection la gagnent avec humilité et acceptent de dialoguer avec ceux qui ont perdu parce que nous sommes tous les filles et fils d’une même nation. Nous avons un objectif commun, c’est la création de la prospérité, c’est le développement de notre pays pour que nous tous puissions bénéficier des différentes ressources… J’attends aussi à ce que le Président de la République tienne un discours de relâchement et un discours qui puisse ouvrir de l’espoir pour un dialogue réel, un dialogue politique sincère autour des vrais problèmes de la Guinée pour qu’enfin, les mésententes politiques soient laissées derrière nous en 2020 et que la classe politique accepte une trêve pour le développement de ce pays», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la corruption est un fléau qui gangrène notre administration. Depuis maintenant plusieurs années, Dr Dansa Kourouma fait de cette lutte son cheval de bataille. Mais pour réussir ce combat on ne peut plus noble, il en appel à une forte implication du président de la République et de son gouvernement. Il a aussi interpellé la justice guinéenne à prendre à bras le corps la lutte contre ce fléau. «Le défi de la lutte contre la corruption est un défi qui se pose avec acquitté. Des scandales ont été dénoncés par la presse et il y a eu des tentatives de faire taire les journalistes par des poursuites judiciaires. Je souhaite que la justice guinéenne accepte pour une fois de s’indigner par rapport à la dilapidation des ressources nationales qui sont aux préjudices de la société guinéenne. Qu’elle s’indigne contre la corruption. Ceci implique aussi que le Chef de l’État dise à l’opinion nationale et internationale comment il compte s’y prendre pour lutter contre la corruption », a martelé le Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG).
Pour une année de gouvernance réussie, notre interlocuteur a proposé la création des voies et moyens pour la réconciliation nationale afin de recoudre le tissu social qu’il trouve dangereusement affecté.
La rédaction
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