Depuis le 1er mars dernier la monnaie guinéenne a eu 60 ans d’indépendance. Cet anniversaire est intervenu dans un contexte de pandémie de Covid-19. Pour cette année donc, il sera célèbré en différé ce mercredi, 23 décembre 2020 dans les locaux de la Banque Centrale de la République de Guinée, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Durant ses 60 années d’existence, la monnaie guinéenne a connu plusieurs changements de signes monétaires sous les différents régimes politiques. La Banque Centrale dans sa mission de régulation s’investit pour le bon fonctionnement du système bancaire et les réserves de change en République de Guinée. Le gouverneur de la BCRG, raconte : «Depuis sa création, la Banque Centrale est investie du mandat de définir et de mettre en œuvre la politique monétaire et de change du pays. Elle veille également au bon fonctionnement du système bancaire et gère les réserves de change de 1960 à nos jours. Plusieurs réformes monétaires ont été mises en œuvre en fonction des systèmes politiques et économiques qui se sont succédés. Ces réformes ont porté entre autre, sur la dévaluation de la monnaie de plus de 92%, le changement de signe monétaire, la restructuration de la Banque Centrale, la fermeture des banques insolvables, l’implantation d’établissements bancaires et de compagnies d’assurance privées, la définition d’une politique monétaire et d’échange de type libéral ainsi que le réamenagement du cadre institutionnel réglementaire », a rappelé Lonseny Nabé, Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée.
Si ces années de gestion étatiques antérieures ont été faites à outrance, ce qui aurait entraîné une forte flambée de l’inflation jusqu’en 2002, à l’arrivée d’Alpha Condé comme Président de la République de vastes réformes dans le cadre légal et réglementaire ont été entreprises. «A la faveur de l’avènement du professeur Alpha Condé à la magistrature suprême en fin 2010, ont été mise en œuvre de vastes réformes concernant avant tout le cadre légal et réglementaire ont été engagés. À ce titre la loi portant statut de la banque centrale a été amendée, une nouvelle loi bancaire pour protéger d’avance les déposants, le niveau du capital minime a été relevé passant de cinquante milliards à cent milliards de francs guinéens en vu de renforcer la résilience des banques et d’adapter leurs fonds propres au niveau de leurs activités», a ajouté Lonseny Nabé.
Maké Fofana pour aguinée.info