L’Hôpital Préfectoral de Coyah est l’un des centres hospitaliers les plus fréquentés de la Basse Côte. Situé à la rentrée de la capitale Conakry, l’hôpital jouit d’une réputation immense auprès des populations. Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la préfecture s’est rendu sur place.
Les patients qui abondent cet hôpital proviennent des localités environnantes. A en croire le Directeur Général, outre les habitants de Coyah, les patients les plus nombreux viennent des îles Kabak, de Forékariah, de la Sierra Leone, de la Moyenne-Guinée, de Dubreka et de la haute banlieue de Conakry. Pour le David Azoko, les raisons de cette affluence ne sont pas ailleurs. C’est plutôt le résultat d’une certaine organisation : <<ici nous luttons pour que l’hôpital soit accessible pour tous. Et d’ailleurs c’est la raison qui fait que nous avons affiché à la rentrée, tous les frais d’urgence pour éviter tout arnaque la-dessus. Présentement nous sommes opérationnels à plus de 100%, car en principe nous avons un objectif de césarienne de 60 à 70 personnes par mois, mais à date nous dépassons les 500 par mois. Il faut rappeler que cet hôpital est au complet. Il dispose de tous les services notamment la Médecine Générale, la Chirurgie, la Maternité (Gynéco-obstétrique), la Pédiatrie, les Urgences, un Laboratoire, une Radiographie, l’échographie et un Banquet de sang qui aide beaucoup pour les cas de césarienne surtout >>, a rappelé Dr David Azoko.
Parlant de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le personnel hospitalier et sur le service de manière générale, le Directeur général estime qu’il y a eu plus de peur que de mal: <<Nous avons eu un peu plus peur de la maladie que la réalité, car je me souvient du cas d’Ebola où nous avions perdus beaucoup de médecins. Mais cette fois-ci avec le COVID-19 nous n’avons déploré aucune victime car nous avons pris toutes les mesures nécessaires>>, reconnaît-il.
Par ailleurs, à l’hôpital Préfectoral de Coyah, comme dans la plupart des centres hospitaliers du pays, le paludisme reste de loin la première pathologie dont souffrent les populations notamment les femmes enceintes et les enfants. <<Nous venons de sortir de la période hivernale et il y a des flaques d’eau partout. Parfois il y a des larves dans des boites jetées aux alentours des maisons, il faut verser tout cela. Aussi le plus important est de tout faire pour que les femmes enceintes et les enfants dorment sous le moustiquaire. Surtout dès que la maladie se déclare, il faudra immédiatement se présenter à l’hôpital pour un diagnostique et se faire prendre en charge, car les médicaments pour le palus et la césarienne sont rendus gratuits par la volonté du Président de la République>>, précise le Directeur Général.
Le Dr David Azoko a conclu en invitant les populations de la Guinée et celle de Coyah en particulier à se faire soigner à l’hôpital. <<l’hôpital de coyah est une institution sanitaire accessible et publique. Donc elle est pour la communauté à la base>>, a-t-il insisté.
De Coyah, Mamadou saliou Balde pour Laguinee.info.