La ministre de l’Enseignement Technique récemment mise en cause pour détournement de 200 milliards de francs guinéens par le site d’information Guinéenews et relayé par d’autres sites du pays comme Guinée7 et Inquisiteur.Net, a déposé une plainte pour diffamation conformément à l’article 363 du code pénal. Les responsables de ces différents organes de presse ont comparu ce mercredi 16 décembre 2020 au Tribunal de Première Instance de Kaloum, a constaté une journaliste de la rédaction de Laguinee.info présente sur place.
C’est une affaire qui fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays. Aujourd’hui, elle est pendante devant la justice. Sous la présidence de Madame Hadja Mariama Doumbouya, les prévenus ont répondu présents ce mercredi au TPI de Kaloum alors que la partie civile a brillé par son absence. Pour cette absence, le procureur de la République a dénoncé la procédure puisque selon lui, son parquet a déjà ouvert une information judiciaire auprès du doyen des juges d’instruction pour enquêter autour du détournement des 200 milliards reproché à Dame Dramé. Comme pour dire qu’il ne doit pas y avoir une procédure dans une autre. Selon toujours le procureur, le dossier ne doit pas être porté devant le tribunal pour le moment.
Face à cette sortie du Procureur de la République, le collectif des avocats de la défense dit prendre acte tout en évoquant le caractère particulier de la procédure. «Nous sommes dans une procédure particulière, c’est la partie civile qui a cité. Nous sommes en matière de citation directe conformément aux dispositions de l’article 360. La première audience est consacrée à la fixation de la caution. Quand la caution est acquittée par la partie civile au greffe, l’audience qui suit entraîne l’ouverture des débats qui peuvent être autour de la forme comme du fond », précise Me Salifou Béavogui.
Plus loin, l’avocat de la partie civile indique néanmoins qu’il y a toujours des préalables avant d’engager un tel dossier. «nous pensons que la procédure indique bien un préalable et finalement le tribunal a mis le dossier en délibéré pour le 22 décembre prochain pour statuer sur les questions soulevées. Tout en attirant notre attention sur le fait qu’en pénale comme en civile, pour citer il faut avoir la qualité. Donc, cela nous a donné à réfléchir. Nous sommes tranquille et serein. Nous sortons de cette audience très à l’aise et nos clients mêmes sont rassurés dès lors que monsieur le procureur lui même a planté le décors », estime Me Salifou BEAVOGUI un des avocats de la partie civile.
Maké Fofana pour Laguinée.info