jeudi, novembre 21, 2024
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Sit-in à Lambanyi : les femmes de l’opposition expriment leur ras-le-bol face à la militarisation de la commune de Ratoma

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A la place d’une marche pacifique, les femmes de la commune de Ratoma ont organisé ce lundi, 14 décembre 2020 un sit-in au carrefour Dadis, au quartier Lambnanyi. Vêtues de blanc pour la plupart, ces femmes ont dénoncé pendant près d’une heure les tueries et les arrestations arbitraires des citoyens dans la commune de Ratoma, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Face au refus de la mairie de Ratoma de les laisser marcher sur la route Bambeto-héliport, ces femmes de l’opposition ont tout de même manifesté, mais cette fois-ci en organisant un sit-in à Lambnanyi.  Elles étaient munies d’affiches, où on pouvait lire: « Les citoyens de Ratoma aussi méritent de vivre comme les citoyens des autres communes de la capitale. C’est du sang qui coule dans leurs veines. Stop aux exactions à Ratoma ». Dans son intervention, l’honorable Hawa Binta Diallo, membre de l’UFDG a justifiié leur présence par un malaise général de ce qui se passe depuis quelques années à Ratoma. « Ce qu’on réclame c’est la liberté dans la commune de Ratoma. La commune de Ratoma est une partie intégrante de la République de Guinée. Donc, on ne peut pas accepter qu’on dise que cette commune doit être militarisée, qu’on vienne attaquer nos maris, nos enfants et tout le monde. On ne peut pas accepter qu’on vienne renverser nos marmites et harceler nos enfants pour dire que Ratoma est une zone spéciale ou une zone de non-droit. C’est pour cette raison qu’on est là. Cette commune est oubliée par le gouvernement parce qu’on dit que c’est une jungle, on attribue tous mes mots à la commune de Ratoma. Alors que les gens qui y habitent sont là sans problème. Nous sommes des Guinéens, on a le droit de vivre, on a le droit d’exprimer notre ras-le-bol face aux abus du pouvoir en place », a-t-elle expliqué.

Cette ancienne députée a mis cette occasion à profit pour lancer un appel pressant à la communauté internationale face à l’injustice que subissent les habitants de Ratoma. « La communauté internationale doit voir comment les citoyens de la commune de Ratoma sont martyrisés. Toutes les victimes, les assassinats ciblés d’une communauté, les arrestations arbitraires d’une communauté. C’est seulement à Ratoma où un chef de famille est cueilli chez lui à 3 heures du matin comme un délinquant. Nous en avons marre », a-t-elle lancé.

Mohamed Condé pour Laguinee.info

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