« Unis contre la corruption », c’est le thème retenu cette année par les autorités guinéennes pour célébrer la journée internationale de lutte contre la corruption. Le 9 décembre de chaque année est consacré par l’humanité à la lutte contre ce fléau. En Guinée, l’Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption (ANLC), en partenariat avec le PNUD,
s’active à donner une nouvelle architecture à la gouvernance qui améliorera significativement la vie des populations. C’est en tout ce qu’a appris une journaliste de laguinee.info présente à la cérémonie
de commémoration.
Ils sont au total 187 pays, tous membres de la convention des Nations-unis, à célébrer cette journée. Le gouvernement Guinéen, conscient des défis et préjudices que cause la corruption, entend
ouvrir un front contre le phénomène dans l’esprit et la lettre du concept ‘Gouverner autrement’’. Sékou Mohamed Sylla est le Secrétaire Exécutif par intérim de l’ANLC : «Face aux défis et aux dangers de la corruption et pratiques assimilées, la stratégie, gouverner autrement, doit davantage mettre un accent particulier sur le renforcement de la gouvernance multi-sectorielle. La qualification
significative des politiques et mesures visant une croissance forte, inclusive et durable en vue de la réalisation des axes du Plan National de Développement Économique et Social (PNDS) et de l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 par la promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption », a-t-il indiqué.
Bien que des actions soient entreprises pour la lutte contre la corruption, la Guinée est l’un des pays les plus corrompus de l’Afrique d’après plusieurs rapports. Le PNUD, au regard des méfaits de la corruption, encourage le suivi des textes et lois pris par les autorités pour éviter des facettes de la corruption tels que miner la démocratie et l’État de droit, la violation des droits de l’homme, les
guerres civiles, les menaces pour la sécurité humaine… Chargé du Programme Gouvernance du PNUD en Guinée, Abdou Latif Haidara, rappel
qu’en dépit des efforts déjà déployés, il reste beaucoup de chemin à parcourir : «En Guinée, l’adoption de la loi L 2017/041/AN du 04
juillet 2017 portant prévention détection et répression de la corruption et pratiques assimilées avait certes suscitée un grand espoir chez bon nombre de Guinéens et amis de la Guinée. Mais il faut se le dire, vous conviendrez avec moi que, ce n’est qu’un début, nous devons poursuivre cet élan et même l’intensifier car le phénomène de
la corruption a plusieurs facettes et reste difficile à combattre », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, les systèmes nationaux de lutte contre la corruption, et les systèmes législatives, juridiques et judiciaires sont invités à
prévenir, identifier et réprimer pour éviter, disent-il, que la force soit à la rue, c’est-à-dire que les citoyens ne soient pas obligés de se rendre justice.
Maké Fofana pour laguinée.info