lundi, octobre 7, 2024
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Arrestation des opposants: Les avocats de l’UFDG et de l’ANAD craignent un jugement partiel

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Après plusieurs tentatives, les avocats des membres et responsables de l’UFDG et de l’ANAD disent être privés d’accès à leurs clients en
détention. Une situation pour le moins étrange à leurs yeux et qui selon eux, laisse planer le doute d’un jugement partiel pour leurs clients. L’information a été donnée ce lundi, 23 novembre 2020 par Me Thierno Souleymane Baldé, l’un des avocats, de l’UFDG et de l’ANAD joint au téléphone par un journaliste de Laguinee.info.
 « On les accuse d’avoir incendié les maisons, détruit les biens privés.  On dresse un procès-verbal alors qu’il n’y avait pas un avocat présent pendant les auditions pour veiller à ce que ce qui est dit soit ce qui est écrit. Et si nous ne sommes pas présents à leur audition, ils ne pourront pas avoir un procès juste et équitable pendant lequel le droit de la
défense est garanti alors que ce droit-là est fondamental», a-t-il laissé entendre.
Poursuivant, Me Baldé dénonce ce qu’il qualifie de ‘’violation des droits fondamentaux de ses clients’’ et redoute ainsi une sorte de parodie : « C’est une violation des droits fondamentaux de nos clients
qui risquent d’être jugés à tort. Puisque ce sont ces PV qu’on envoie dans les tribunaux pour servir de preuve. C’est sur la base de ces PV qu’ils sont inculpés. Et ils risquent de les signer sans savoir quel est le contenu», s’inquiète l’avocat.
Pour terminer, il déplore que plusieurs cas de leurs clients soient transférés au TPI de Dixinn alors qu’ils relèvent d’autres juridictions. Me Thierno Souleymane Balde affirme que de nombreuses
correspondances ont été adressées au doyen des juges d’instruction et au procureur de la République près le Tribunal de Dixinn, demandant le
transfert des dossiers de leurs clients devant les tribunaux compétents. Mais malheureusement, aucune suite n’a été donnée à cette requête : «Ces cas relèvent soit du tribunal de Dubreka, soit de
Coyah, de Mafanco ou de Kaloum. Au-delà, il y a un tribunal spécial pour mineurs. Ils ne doivent pas être auditionnés par un juge de droit commun. Lorsqu’il y a un mineur dans un dossier, le juge du droit commun doit se dessaisir au profit du juge d’instruction du tribunal pour enfant. L’article 689 le dit clairement. On a fait une demande jusqu’à présent les dossiers n’ont pas été transférés. Ils ne font pas ce que la loi les autorises, ils font ce qu’ils veulent et rendent le procès», regrette-t-il.

Therno Moussa Barry pour Laguinee.info

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