dimanche, septembre 29, 2024
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Tannerie marché : Cris de cœur d’une vendeuse de bananes plantains

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En Guinée les vendeuses des produits périssables sont confrontées à plusieurs difficultés. D’un côté l’état du réseau routier et de l’autre le manque de moyen de conservation de leurs marchandises pour
une longue durée. C’est le cas des femmes vendeuses de bananes plantains du marché N’magnalon à la Tannerie, dans la commune de Matoto, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui s’y est rendu ce vendredi, 20 novembre 2020.

Depuis cinq (5) ans, Marie Antoinette Lamah revend ici. Mais d’années en années, elle voit ses difficultés aller crescendo. « Les chauffeurs font plusieurs jours sur la route avant d’arriver ce qui amène les bananes alloco à pourrir. En plus de ce problème de route, le manque de la clientèle et le manque de conserverie nous fatiguent. Si aujourd’hui on avait des conserveries, notre marchandise n’allait pas pourrir de la sorte », explique-t-elle.

A ces problèmes énumérés par Marie Antoinette, s’ajoute la rareté de bananes plantains en région forestière.  Ce qui les amène parfois à
franchir les frontières guinéennes pour s’en procurer. « Actuellement, on se procure des bananes en Côte d’Ivoire, parce la production a trop
baissé à N’zerekoré. Mais avec la fermeture des frontières difficilement on s’en sort aussi. Quand on gagne la marchandise, on est obligé de  payer le transport à deux millions sept cent mille
(2.700.000gnf ) ou quatre millions trois cent mille (4.300.000gnf) en fonction de la quantité dont on dispose. Et imagine tu dépense tout ce montant et une fois à Conakry, tu es confronté à toute sorte de
difficultés pour écouler  la marchandise. C’est vraiment difficile », déplore-t-elle.

Par ailleurs, d’autres citoyens se plaignent de ces bananes pourries exposées à même le sol en bordure de route. «  Elles dégagent une odeur nauséabonde. La voie est vraiment obstruée ce qui occasionne parfois des embouteillages au niveau du marché de la tannerie », s’insurge un citoyen qui a préféré garder l’anonymat.

A l’État, ces femmes demandent de porter un regard sur leurs activités qui aujourd’hui, restent fortement menacées du fait des multiples
problèmes.

Mohamed Sow pour Laguinee.info

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