Ce vendredi, 20 novembre 2020, marque la Journée Internationale des Droits de l’Enfant. Instituée en novembre 1989, cette journée vise à pointer du doigt  les abus dont sont victimes les enfants. A cette occasion, la rédaction de Laguinee.info s’est intéressée au quotidien de quelques enfants revendeurs de divers articles le long des routes.

A Conakry, il n’est pas rares de rencontrer les enfants revendre le long des routes. On les y trouve avec en mains, des biscuits, des galettes, de l’eau minérale, des bonbons et du pain notamment.Âgé de huit (8) ans environ, Mohamed Sylla dit revendre chaque jour, trente mille (30.000) francs d’eau glacée. C’est une façon pour lui d’épauler ses parents. « Chaque jour je revends de l’eau pour ma
maman. Et c’est dans ça qu’on achète de quoi manger, s’habiller et aussi des fournitures scolaires », dit-il.De son côté Yarie Soumah, n’est pas scolarisée et elle vit avec sa tante qui l’oblige à revendre contre son gré. Cette jeune fille âgée d’environ 8 ans, souhaite se retrouver un jour dans une salle de classe.  «  Mon souhait, c’est d’étudier et devenir ministre. Mais mon rêve peine à se réaliser pour
le moment parce que je ne vis pas avec mes parents biologiques. Ces derniers n’ont pas les moyens pour me scolariser. Donc pour le moment
je me contente de revendre de l’eau glacée » déclare-t-elle.

Pour cette autre, revendre est un choix surtout en cette période de vacances. C’est une occasion de se faire un peu d’économie. « Moi je revends pour avoir un peu d’argent et préparer la rentrée scolaire », déclare-t-elle en courant pour rejoindre une cliente.

A signaler que la Guinée est le 14eme pays à ratifier la Convention relative à la Protection des Droits de l’Enfant. Mais à Conakry comme dans certaines villes de l’intérieur du pays, il est de notoriété
publique de constater à quel point les tout-petits sont surexploités.

Thierno Moussa Barry pour Laguinee.info