Ibrahima Sow a trouvé la mort dans la nuit du lundi au mardi, 16 novembre 2020, à l’hôpital Ignace Deen. Âgé d’une soixantaine d’années, ce
père de famille a été arrêté le 24 octobre dernier en marge des violences post-électorales du 18 octobre passé. Mais, le viel homme aurait été soumis à des châtiments corporels. Ce qui aurait occasion sa mort. Pour en savoir davantage, un journaliste de Laguinee.info a rencontré ce mercredi, 18 novembre 2020.

Selon Boubacar Sow, fils aîné de la victime raconte que son papa a été arrêté pendant qu’il tentait de protéger ses biens qui étaient sur le point d’être vandalisés par des manifestants. Selon lui, son père a alors été conduit à l’ECO3 de Matam, avant d’être transféré à la Maison Centrale de Conakry. A en croire toujours le jeune-homme, durant son séjour en prison, son papa ne présentait aucune trace de torture jusqu’au dernier vendredi suivant sa mort. : « Le vendredi dernier, ma mère était à la maison centrale pour apporter à manger à mon père. Après un échange avec les gardes pénitenciers, elle a été autorisée à voir mon papa. Mais ils lui ont dit que mon père est malade. Mais ce jour-là, il n’y avait aucune tache sur le corps de mon père », explique Boubacar SOW à notre micro.

Selon les propos du fils, le papa se portait mieux malgré sa détention et le manque de communication entre lui et sa famille:« Le samedi dernier, j’ai décidé d’aller voir mon papa, mais ce jour-là, j’ai tout fait; mais, les gardes n’ont pas accepté que je puisse le rencontrer. Dans la nuit
du  samedi au dimanche, ma sœur était là-bas pour lui apporter à manger. C’est ainsi qu’elle a insisté pour voir le vieux. Et dès sa rentrée, elle a trouvé mon papa dans un état déplorable. Avec la présence des des cicatrices, des enflures un peu partout sur son corps », explique-t-il.

Constatant la dégradation de l’état de santé de son père, Halimatou Sow a décidé de lui envoyer dans un centre hospitalier pour des soins appropriés. celà, afin de savoir un peu plus sur ce qui est arrivé au vieil homme entre vendredi et samedi. Ainsi, elle s’est redirigée vers les geôliers du sexagénaire, ajoute Boubacar Sow. «Elle a demandé aux gardes ce qui est arrivé à son père. Ils se sont juste contenté de dire que le vieux a quitté
sa cale et partir dans une autre cale ou sont détenus des personnes incontrôlables », rapporte le fils aîné.

Malgré les soins, Ibrahima Sow a fini par succomber, laissant derrière lui huit (8) enfants. Et, nos tentatives d’avoir la version de la police ont été vaines.